Le parquet de Chambéry révèle ce vendredi 6 avril 2018 les détails de l’audition qui a conduit Nordahl Lelandais à reconnaître, le 29 mars dernier, son implication dans la mort du caporal Noyer. Selon lui, c'est une bagarre qui a entraîné la chute mortelle du jeune militaire.
Jusqu’à présent, rien n’avait filtré du contenu de la deuxième audition de Nordahl Lelandais dans l’affaire de la disparition du caporal Noyer.
Celle du 29 mars dernier, qui avait conduit l’ex maître-chien dans l’armée à reconnaître sa responsabilité dans la mort d’Arthur Noyer.
Ce vendredi 6 avril, le parquet de Chambéry communique. Et l'on apprend que devant les deux juges d’instruction chargés du dossier, Nordahl Lelandais avait fini par admettre avoir "porté des coups lors d’une bagarre" qui auraient "entraîné la mort" du jeune militaire.
Des aveux spontanés selon le parquet qui précise que Nordahl Lelandais "admet donc uniquement avoir commis des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Les motifs de l'altercation invoquée désormais par Nordahl Lelandais ne sont pas connus à ce stade.
Le parquet sort de sa réserve
Le parquet de Chambéry est sorti du mutisme qu'il observe depuis la mise en examen de Nordahl Lelandais le 20 décembre, pour "éviter la propagation d'informations inexactes, conformément à l'article 11 du Code de procédure pénale et en accord" avec les magistrats instructeurs.
Alors que la radio RTL venait d’écrire sur son site internet que Nordahl Lelandais avait "craqué et reconnu le meurtre, comme pour Maëlys", en parlant à l'antenne d'un "accès de violence inouïe et irrépressible" dont le suspect serait "coutumier (...) quand on s'oppose à lui, quand on lui dit non".
Un autre "accident"
Nordahl Lelandais adopte la même ligne de défense que dans l'affaire Maëlys. Après avoir nié être impliqué dans la disparition de la fillette pendant des mois, il avait fini par avouer l'avoir tué "accidentellement" mi-février.
Il a malgré tout été mis en examen pour "meurtre".
Selon le parquet de Grenoble, il a fourni "ses explications" aux juges le 19 mars. Elles doivent être confrontées au dossier et aux résultats (encore attendus) des analyses du squelette et des vêtements de l’enfant.