En Savoie, environ 500 kinésithérapeuthes interviennent chez des patients isolés chaque semaine. Leurs cabinets sont fermés depuis le décret sur le confinement obligatoire. Ils lancent aujourd'hui un cri d'alarme pour obtenir des masques de protection afin d'intervenir chez leurs patients.
Une profession confinée qui ne demande qu'à exercer. Depuis la fermeture des cabinets de kinésithérapie, ordonnée par l'ordre des kinésithérapeutes sur injonction de l'Agence Régionale de Santé dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus, ils tournent en rond et se sentent totalement inutiles. Tel est le sentiment des kinés de la Savoie, soit 2000 libéraux mis sur la touche.
S'ils comprennent la fermeture de leur cabinets pour des raisons sanitaires, ils souhaiteraient, au moins pouvoir intervenir chez leurs patients les plus isolés qui sont aussi souvent les plus agés. Impossible hélas, parce-qu'ils n'ont pas de masques.
"Nous avons le sentiment d'être un peu comme les Ehpad, souligne David Van Outryve, Président de la FFMKR de Savoie (Fédération nationale des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs) et, si nous comprenons les hôpitaux sont prioritaires pour les masques, nous souhaiterions en obtenir un minimum, pour assurer notre mission auprès des patients les plus isolés, chez qui nous ne pouvons plus aller sans masques".
Il y a chaque semaine environ 500 praticiens libéraux qui se rendent chez des patients isolés en Savoie et pour ces patients, impossible de travailler en réseau ou par Internet, la plupart ne sont pas équipés ou trop âgés pour s'en servir.
D'où ce cri d'alarme, lancé ce mercredi 1er avril 2020 par les kinés de Savoie, pour obtenir des masques chirurgicaux simples, pour eux et les patients qu'ils visitent.