Le premier procès de Nordahl Lelandais se tiendra à partir du 3 mai devant la cour d'assises de Chambéry. L'ancien militaire devra répondre du meurtre d'Arthur Noyer en 2017. L'organisation du procès pourrait être perturbée en cas de durcissement des mesures sanitaires.
Des travaux dans le palais de justice, des discussions avec l'administration pénitentiaire et avec la Direction départementale de la sécurité publique de la Savoie pour assurer la sécurité des audiences, l'organisation du procès de Nordahl Lelandais, prévu à Chambéry à partir du 3 mai, se met en place. D'éventuelles nouvelles restrictions liées au Covid-19 pourraient en bouleverser la tenue.
Le procès de Nordahl Lelandais, accusé du meurtre du caporal Arthur Noyer, est programmé du 3 au 14 mai prochain. Ce sera le premier rendez-vous judiciaire pour l'ancien maître-chien mis en cause également dans la mort de la petite Maëlys et accusé de plusieurs agressions sexuelles sur des fillettes de sa famille. Un accusé "hors-norme" pour un procès que les organisateurs espèrent pourtant le plus "normal" possible. Pour les acteurs du procès, le président de la cour d'assises, le ministère public ou encore les avocats, "le procès ne va pas être différent, ils vont appliquer la même procédure, entendre des experts, des témoins", explique la première présidente de la cour d’appel de Chambéry. "Il y a une organisation pour que les acteurs du procès soient complètement dégagés du poids des médias, du poids psychologique de cette affaire et du poids du public. Il n'y aura pas une justice différente pour monsieur Lelandais par rapport à une personne totalement inconnue", ajoute Chantal Ferreira.
Si les organisateurs espèrent un procès "normal", ils devront pourtant composer avec l'épidémie de Covid-19 qui pourrait bouleverser la donne. "Le principal souci, c'est la crise sanitaire", s'inquiète la première présidente de la cour d'appel. En cas de durcissement des normes sanitaires, si un reconfinement devait intervenir dans les prochains jours comme c'est déjà le cas dans 19 départements, les audiences pourraient être interdites au public, ce que déplore Chantal Ferreira : "On ne veut mettre personne en danger, en même temps la justice pénale n'a de sens que si elle est rendue publiquement. C'est important que les citoyens puissent savoir ce qui se passe dans les palais de justice, à plus forte raison quand c'est une affaire qui a défrayé la chronique".