Sées: bras de fer entre la SNCF et la communauté de communes autour d'un tunnel

La SNCF a débuté voilà deux semaines la construction d'un tunnel sous les voies ferrées de la gare de Sées. La communauté de communes, propriétaire d'une partie du terrain, entend bloquer le chantier. Elle réclame le retour de la vente des billets sur la gare. 

La SNCF ne se fait décidément pas beaucoup d'amis en ce moment en Basse-Normandie. La fuite d'un rapport interne, proposant la suppression de la ligne Caen-Tours, la réduction du nombre de trains Paris-Caen-Cherbourg et la suppression pure et simple de certaines dessertes, a suscité une vague d'indignation dans la région. Dans une question écrite adressée au ministre des transports, Jean-Léonce Dupont président du Calvados et sénateur dénonce "une fracture ferroviaire".

Disparition du service public, perte d'attractivité du territoire, c'est ce que dénonce dans l'Orne, Jean-Pierre Fontaine, président de la communauté de communes des Sources de l'Orne. Cette collectivité a engagé un véritable bras de fer avec la SNCF. L'entreprise publique a lancé voilà deux semaines un chantier à 2,5 millions d'euros sur la garde Sées: la construction d'un tunnel passant sous les deux voies de chemin de fer.

"Un tunnel qui va déboucher sur un mur"

Un investissement important sur ce territoire rural que les élus tentent pourtant de bloquer. "Là, la SNCF va tomber sur un os, elle va faire un tunnel qui va déboucher sur un mur", prévient Jean-Pierre Fontaine. La communauté de communes est en effet propriétaire d'une partie du terrain sur lequel se déroule le chantier, un chantier qu'elle compte bien bloquer, par tous les moyens y compris judiciaires, tant qu'elle n'aura pas obtenu gain de cause.

Car si la SNCF construit à Sées un tunnel, elle a totalement déserté la gare depuis le début de l'année. Le bâtiment a été vendu à des particuliers qui comptent le restaurer. Plus aucun employé de la compagnie ferroviaire ne travaille sur le site. La vente de billets a été confiée a des commerçants du centre-ville. "Il y a besoin d'une présence humaine à la gare donc une vente physique de billets pour des raisons de sécurité", explique Jean-Pierre Fontaine, "C'est dans l'intérêt de l'ensemble des habitants de notre territoire". La SNCF, que nous avons contactée, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier.


Reportage de Suzana Nevenkic et Louise Simondet
Intervenants:
- Jean-Pierre Fontaine, président de la Communauté de communes des Sources de l'Orne
- Julien, habitant du quartier
- Jean-Pierre Fontaine, président de la Communauté de communes des Sources de l'Orne

 

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