Six personnes comparaissaient ce lundi devant le tribunal coreectionnel de Caen pour escroquerie en bande organisée et recel de biens obtenus à l'aide d'escroquerie. La victime: Areva, le spécialiste du nucléaire, qui évalue son préjudice à 1,7 millions d'euros.
C'est une faille du système de validation des commandes d'Areva, un processus de validation simplifié pour permettre des interventions rapides dans un secteur dangereux du site de La Hague, qui aurait permis l'escroquerie. Une escroquerie dont le spécialiste du nucléaire se dit victime et dont il estime le préjudice à 1,7 millions d'euros.
Six personnes comparaissaient ce lundi au tribunal correctionnel de Caen dans cette affaire. Parmi elles, des représentants de trois sous-traitants et un ex-employé d'Areva qui semble être au centre du système de fausses factures utilisé par les protagonistes du dossier. Ces factures, certaines fictives d'autres gonflées jusqu'à quatre fois leur montant réel, ont permis de financer entre autres des travaux chez des particuliers ou des vacances aux sports d'hiver. Ces factures étaient validés par l'ex-employé d'Areva mis en cause. Pour sa défense, celui-ci affirme que ce système de fausse facture est généralisé et "connu de tous", selon son avocat, dans l'entreprise.
Le procureur a requis jusqu'à 4 ans de prison dont 2 avec sursis et 50 000 euros d'amendes pour l'un des prévenus. Le jugement a été mis en délibéré au 6 août prochain.
Reportage de Emilien David et Jean-Michel Guillaud
Intervenant:
- Maître Patrick-André Martin, avocat d'Areva
- Maître Philippe Lescene, avocat de la défense