L'attaque contre des policiers à Viry-le-Chatillon début octobre avai entrainé un vent de protestation dans cette profession. Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures. Mais la grogne reprend.
Le 20 octobre dernier, ils avaient manifesté leur colère en silence sur la place du théâtre à Caen. Les policiers sont de nouveau descendus dans la rue ce samedi. Ils étaient quelques dizaines à avoir répondu présent au rendez-vous fixé à 15 heures devant le commissariat de police de Caen, point de départ de la manifestation dont le parcours passait par la préfecture.
Images de Charles Bézard
L'attaque contre des policiers début octobre à Viry-Châtillon dans l'Essonne avait suscité un vent de protestation dans la profession. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une enveloppe de 250 millions d'euros notamment de nouveaux matériels et véhicules, et promis un texte législatif sur la légitime défense des policiers. Initialement annoncé pour novembre, ce projet de loi, censé aligner les règles pour l'usage des armes des policiers sur celles, plus souples, des gendarmes, est maintenant attendu au conseil des ministres du 21 décembre puis au Parlement en janvier.
Depuis fin novembre, la grogne a repris notamment sous l'impulsion d'un collectif, "Policiers en colère", dont se revendiquaient les manifestants de ce samedi à Caen. Ce collectif, qui se présente comme autonome, non syndical et apolitique a appelé à une manifestation nationale le 13 décembre prochain.
Depuis les annonces du gouvernement, de nouvelles revendications ont émergé, concernant cette fois la complexité et la lourdeur des procédures, notamment au cours de la garde à vue. Un millier de policiers ont ainsi demandé le retrait de leur habilitation d'officiers de police judiciaire, un geste de protestation surtout symbolique.