La 41e édition du festival du cinéma américain débute ce vendredi 4 septembre. Plusieurs stars sont attendues sur les planches. Côté compétition, les films s'attacheront à dépeindre une société américaine en crise.
De Keanu Reeves à Orlando Bloom, en passant par Ian McKellen, des figures emblématiques de blockbusters sont attendues à partir de vendredi à Deauville pour un festival du cinéma américain placé aussi sous le signe des crises d'identité aux Etats-Unis.
Keanu Reeves, le Neo de "Matrix", sera sur le tapis rouge vendredi soir pour l'ouverture d'une 41e édition placée jusqu'au 13 septembre sous le signe de "l'héroïsme", selon le directeur de la programmation, Bruno Barde. Il présentera samedi "Knock, knock", d'Eli Roth, un "film assez dur", selon M. Barde.
Un hommage sera rendu à l'acteur américain de 51 ans "qui a aussi joué pour Gus Van Sant ou Francis Ford Coppola, dans plus de 55 films" au total, avant la diffusion en ouverture, d'"Everest". Ce film à grand spectacle aura ouvert la Mostra de Venise deux jours avant.
La star de Twili fait faux bond à Deauville
Autre star qui devrait, selon les organisateurs, attirer une nuée de groupies, le Britannique Robert Pattinson, 29 ans. Le vampire de la saga "Twilight", qui a aussi incarné Cedric Diggory dans "Harry Potter et la coupe de feu", devait venir recevoir le prix du nouvel Hollywood. Comme à Berlin en février, il devait présenter "Life" d'Anton Corbijn, dans lequel il incarne un photographe de James Dean. Mais retenu par le tourneg du nouveau film de James Gray, il a annulé sa participation au festival la veille du coup d'envoi de cette 41e édition.Figure emblématique du "Seigneur des anneaux", du "Hobbit" et de "Pirates des Caraïbes", Orlando Bloom, 38 ans et plus de 35 films, sera quant à lui sur les planches dimanche. Deauville rendra ce jour-là hommage à cet acteur qui a aussi tourné avec Ridley Scott ("La chute du faucon noir"). Ian McKellen, 76 ans, le sorcier Gandalf dans "Le Seigneur des anneaux", sera lui le 10 septembre à Deauville. Il présentera "Mr Holmes", son dernier film.
Vendredi 11, les projecteurs se tourneront vers le producteur Michael Bay. Le réalisateur, "visionnaire" selon M. Barde, de "Bad Boys", "Armageddon" ou "The Rock", s'est vu décerner en février un "Razzie", ces anti-Oscars qui épinglent les pires films de l'année.
La crise sous toutes ses formes
Côté compétition, 14 films ont été sélectionnés, dont six premiers films. Il ressort de leurs thématiques "une crise d'identité, sexuelle, sociale, religieuse, politique" de la société américaine, selon le programmateur. Y figurent "99 Homes" de Ramin Bahrani, qui était en compétition à Venise en 2014, "Les chansons que mes frères m'ont apprises" de Chloé Zhao, un premier film qui sort le 9 septembre en France après avoir été présenté dans une sélection parallèle à Cannes, "Cop Car" de Jon Watts, "un très très bon film" selon Bruno Barde, "Dope" de Rick Famuyiwa, un film musical et social produit par Forest Whitaker qui avait aussi été présenté à Cannes.On y trouve aussi "Day out of days" de Zoe Cassavetes, "Green room" de Jérémy Saulnier, "un film très dur avec de la violence brute", selon Bruno Barde. La sélection comprend "beaucoup de portraits de femmes" comme le beau "I smile back" de Adam Salky, ajoute-t-il.
Parmi les membres du jury qui sera présidé par Benoît Jacquot, on trouve Pascal Bonitzer ou Louise Bourgoin mais aussi des figures moins connues mais non moins clés du cinéma français, comme le directeur de la photographie Julien Hirsch. Ils distribueront leurs prix le 12 septembre.
Côté documentaires, les organisateurs signalent "Hitchcock-Truffaut" de Kent Jones, un film "très, très intéressant" sur "la façon dont Truffaut a fait son bouquin avec Hitchcock", selon M. Barde.
Le festival, qui attend plus de 60.000 personnes, ne communique pas le montant de son budget. Le pass est à 160 euros, celui pour la journée à 35 euros.