La FNSEA et les JA ont organisé ce jeudi soir une "nuit de l'élevage en détresse" ce jeudi soir dans toute la France. En Basse-Normandie, la soirée a été ponctuée d'opérations escargots et de manifestations.
Les éleveurs avaient promis qu'il reprendraient leurs actions le 1er juillet s'ils n'obtenaient pas gain de cause sur les prix. Ils ont tenu parole puisque dés mercredi soir, des manifestations et des actions coup de poing visant certaines enseignes de la distribution ont été menées à Saint-Lô, Vire, Lisieux ou Orbec. Ce jeudi, la FNSEA et les JA (Jeunes Agrciulteurs) lançaient "la nuit de l'élevage en détresse". Les producteurs de lait et les éleveurs de porcs et de bovins étaient appelés à faire entendre leur voix.
Les premières actions ont été menées en fin d'après-midi. Des opérations escargots ont été organisées sur l'A 84 où une vingtaine de tracteurs ont défilé à hauteur de Guilberville occasionnant un bouchon de 5 km, mais aussi sur la N174 dans les deux sens entre la RN 13 et l'A84. Vers 23 heurs, c'est une trentaine de tracteurs qui s'est réunie, dans le calme, sur les pelouses de la préfecture du Calvados à Caen. Près de 80 personnes ont participé à cette manifestation. Une large banderole proclamant que "l'agriculture va mourir" a été installée avant qu'une délégation soit reçue par le représentant de l'Etat.
Selon la FNSEA, le revenu des producteurs de viande bovine a chuté à environ 12.000 euros par an. Un accord négocié il y a 15 jours sur la viande de boeuf au ministère de l'Agriculture n'a pour l'instant pas encore permis de faire remonter les prix au niveau qui avait été fixé. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a demandé mercredi dernier au médiateur des relations commerciales agricoles de contrôler ces accords, pour voir si les différentes parties ont tenu leurs engagements d'augmenter les prix payés aux éleveurs, notamment les industriels et la distribution. Pour l'instant, les agriculteurs tardent à en voir les résultats.