La montée des eaux est enclenchée. La Normandie est fortement concernée. A la fois par le risque de submersion et d'érosion mais aussi par le phénomène de salinisation des eaux douces.
Depuis 100 ans, la mer s'est élevée de 20 cm, les prospectives d'une large communauté scientifique nous annonce une montée de 60 centimètres alors que d'autres scénarios plus pessimistes évoquent une montée d'un mètre d'ici 100 ans voir plus.
Visualisez les conséquences pour la région de ces différents scénarios:
Grâce au logiciel Google Earth, et même si cet exercice n’a rien de scientifique, il permet de visualiser la montée des eaux. Ainsi, une partie de la Basse-Normandie y disparaît sous les eaux.
Voici la plage de Saint-Jean-le-Thomas avec 60 ans d'écart: la mer l' a considérablement grignotée.
Du point de vue des scientifiques, cet outil insatisfaisant du point de vue topographique a au moins le mérite de frapper les consciences. La Basse-Normandie est particulièrement concernée par la problématique avec 440 km de côtes avec un phénomène variable oscillant entre érosion et accumulation de sable et de galets. Sur ces photos, les deux phénomènes sont visibles: à St-Jean-le-Thomas, dans le Sud-Manche, la mer grignote tandis qu'à Ouistreham dans le Calvados, c'est le phénomène inverse qui s'est produit.
Voici la plage d'Ouistreham avec le phénomène inverse: le sable a gagné du terrain.
A l'approche de la grande marée du siècle cette année ce reportage de T.Cléon et N. Dalaudier présente la situation entre la Baie du Mont-saint- Michel et la baie d'Authie en Picardie:
Impact sur les eaux douces
Le mécanisme naturel d'échanges entre l'eau salée et l'eau douce en zone littorale est lui aussi impactée par le changement climatique. De profondes transformations sont à l'oeuvre en souterrain, la biodiversité se modifie déjà et l'habitat du bord de mer est fort compromis comme à Asnelles, dans le Calvados, où Frédéric Gresselin de la Dreal nous explique les modifications en cours.