Lancé par le syndicat FO-Direction, ce mouvement mêle des revendications catégorielles (logements de fonction ou évolution statutaire), à des critiques en liaison avec la surpopulation carcérale (130% de taux d'occupation en maisons d'arrêt)
Par une réponse mail automatique, Jean-Philippe Champion, directeur de la maison d'arrêt de Dijon, fait savoir qu'il participe au mouvement initié voici huit jours par le syndicat FO-Direction, majoritaire à 60% chez les directeurs des services pénitentiaires.
Ce syndicat dénonce "des conditions de travail des directeurs des services pénitentiers qui ne font que se dégrader". Un constat appuyé par l'analyse suivante :
"Confrontés à des conditions de détention de plus en plus explosives, des mises en cause individuelles de plus en plus fréquentes, des sujétions de plus en plus lourdes avec des moyens de plus en plus limités, des dizaines de directeurs des services pénitentiaires ont fait le choix de s'évader de ces prisons : ils ont tout simplement décidé de changer de métier".
N'ayant pas le droit de grève, les directeurs diffusent leur revendications sur internet et tentent de les défendre auprès de leur ministère de tutelle.