La ministre du tourisme, Sylvia Pinel a rassuré les membres de l'UMIH (Union des métiers et de l'industrie hôtelière) réunis en congrès à Dijon.
Le gouvernement veut aider les entreprises du secteur de l'hôtellerie-restauration, a affirmé Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du commerce et du tourisme. Mais, pas par le biais de la TVA, plutôt par des dispositifs comme le crédit d'impôt et les contrats de génération. En 2013, un comité stratégique sera mis en place, avec 50 à 60 membres (des représentants des restaurateurs, des syndicats de salariés, des consommateurs, des parlementaires, des élus locaux…) pour établir une feuille de route.
L'UMIH, l'Union des Métiers et de l'Industrie Hôtelière, organisait à Dijon son 60ème congrès national. Pendant 3 jours, les patrons de 80.000 entreprises françaises adhérentes à ce syndicat, ont débattu des grands sujets qui la préoccupent. Parmi eux, la TVA. Une TVA qui n'a cessé de bouger pour eux ces dernières années sans apporter tous les fruits promis, que ce soit pour les entreprises du secteur (notamment les plus petites) ou au niveau de l'emploi.
Les modifications de TVA entre 2009 et 2012
Le 1er changement a eu lieu en 2009. Dans le but d'inciter à la création d'emplois, le gouvernement Fillon baisse la TVA de 19,6 à 5,5%. Des contreparties sont exigées de la part des entreprises, sur la création d'emplois, la baisse des prix et des revalorisations salariales. En janvier, pour réduire un peu le déficit public, le gouvernement remonte la TVA, notamment dans la restauration, à 7%. Enfin, dernier épisode, ce sera en janvier 2014, avec une fixation à 10%. Un taux "définitif".
Le rapport de Thomas Thévenoud
La TVA dans la restauration a aussi été au centre d'un rapport très critique, rendu en octobre dernier par le député socialiste de Saône-et-Loire Thomas Thévenoud. Son bilan de la baisse de la TVA entre 2009 et 2011 a provoqué les foudres des professionnels. Selon ce rapport, la baisse des prix a été seulement de 2,5% alors que les professionnels avaient promis 9%; de même le nombre d'emplois créés n'est pas à la hauteur des promesses faites : 5 à 6.000 par an alors en réalité contre 15.000 annoncés. Un bilan peu flatteur qui, en outre, a privé l'Etat de 3 milliards d'euros chaque année conclut le rapport.