A quelques jours de la manifestation contre le mariage pour les couples homosexuels, dans certaines églises ce matin, la messe a été l'occasion de rappeler la position de l'église catholique
A l'église Saint-Bénigne de Dijon, ce matin, un texte nouveau a été lu pendant la messe : le communiqué de Mgr Minnerath, archevêque de Dijon publié vendredi 4 janvier, dans lequel il encourage "les personnes qui le peuvent à se joindre à la manifestation parisienne du 13 janvier, pour faire entendre la voix de la raison et de la cohésion sociale, tragiquement mise à mal par un projet qui dénature le mariage humain".
5.000 Bourguignons devraient se rendre à Paris, dimanche prochain, pour la grande manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Des bus ont été affrétés pour l'occasion. Et pour ceux qui ne pourront pas s'y rendre, l'église catholique propose à ses fidèles de se réunir pour prier dans certaines paroisses.
Un, défilé en ordre dispersé
Les opposants au projet espèrent rassembler plusieurs centaines de milliers de personnes le 13 janvier. Le défilé se fera en ordre dispersé : de nombreuses associations ou partis politiques ont appelé à manifester. Côté politique, des responsables de l'UMP seront là, ainsi que des membres du parti chrétien-démocrate auquel appartient Christine Boutin, ceux du Front national, eux, sont divisés sur la question.
En ce qui concerne les associations, elles sont très diverses : associations familiales, religieuses, anti-avortement, royalistes etc.
Les partisans du mariage homo, qui avaient défilé le 16 décembre, appellent pour leur part à redescendre dans la rue le 27 janvier.
Une majorité de Français souhaite un référendum
Malgré leur opposition au projet, aucun responsable des principales religions (catholique, juive, musulmane) n'a appelé à manifester, à l'exception du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), une branche du protestantisme.
Selon un sondage de l'Ifop pour Valeurs actuelles publié jeudi, une majorité de Français souhaite un référendum sur le projet de loi. Mais sur le fond, une large majorité de Français (60%) est favorable à l'ouverture du mariage tandis que les partisans de l'adoption sont en minorité (46%), d'après un autre sondage Ifop pour le Journal du dimanche, publié mi-décembre.