Besançon : Le preneur d'otages de la maternelle de Planoise déclaré irresponsable

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a rendu sa décision. Le preneur d'otage de la maternelle Fourier ne sera pas renvoyé devant une cour d'assises.

L'affaire avait suscité une grande émotion : en décembre 2010, des enfants de l'école maternelle Charles Fourier avaient été retenus pendant plusieurs heures par un preneur d'otages. 

Les faits


C'était le 13 décembre 2010. Il était 8 heures 30, juste à l'entrée des élèves dans l'école. Un jeune homme faisait irruption dans l'école et retenait une vingtaine d'enfants et leur maîtresse. Très rapidement, et grâce à l'intervention de la collaboratrice de l'enseignante, 16 enfants parvenaient à s'enfuir dans la cour de l'école.
Commençait alors une longue attente pour la maîtresse, 5 enfants âgés de 4 ans et surtout leurs parents qui attendaient à côté de l'école. 
On apprenait très vite que le preneur d'otages était âgé de 17 ans, et que, originaire du quartier, il n'avait pas d'antécédents judiciaires. Il était armé de deux sabres.
Dans la matinée, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, se rendait sur les lieux et était accueilli sur place par le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret. Les policiers du GIPN arrivaient de Strasbourg et prenaient place autour de l'établissement scolaire.
Peu avant 13 heures, au moment de servir des repas, le jeune preneur d'otages laissait partir les enfants. Les hommes du GIPN n'avaient plus qu'à le maîtriser. Dans cette affaire, le courage et le sang froid de l'enseignante ont été salués unanimement. Elle a déclaré ensuite que jamais le preneur d'otages n'avait été agressif et qu'il était resté très calme.

Après son interpellation, le jeune homme était aussitôt hospitalisé aux urgences psychiatriques de l'hôpital de Besançon puis interné au centre psychiatrique de Novillars durant un mois. Actuellement, il suis un cursus scolaire normal.

Irresponsable

Avant la décision de justice de ce matin, quatre psychiatres et un psychologue ont examiné le jeune et l'ont déclaré irresponsable de ses actes.

Libre mais avec des obligations

Le jeune âgé aujourd'hui de 19 ans ne devra pas posséder d'armes dans les dix ans qui viennent. Pendant dix ans, il n'a pas le droit de rencontrer les victimes de la prise d'otages ou leur famille. Durant cette même période, il ne doit pas s'approcher d'un établissement scolaire excepté le sien. Le jeune est actuellement scolarisé en classe de terminale bac pro. La chambre d'instruction n'a pas prononcé une obligation de soins. 

Une quinzaine de familles d'élèves, ainsi que l'institutrice, se sont portées parties civiles dans cette affaire. Elle est désormais renvoyée devant le tribunal correctionnel pour l'indemnisation des victimes.

 

 

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