Une partie du personnel du CFA La Noue de Longvic a débrayé pendant deux heures ce jeudi 7 février 2013 pour protester contre le licenciement de sept personnes.
Une restructuration est en cours dans cet établissement qui accueille 1500 apprentis et forme à 30 métiers dans 9 filières économiques différentes. Sept personnes - quatre enseignants et trois agents administratifs - viennent d'avoir leur entretien préalable de licenciement. Ainsi en a décidé l'association qui gère la structure. Selon elle, il faut rétablir les comptes qui sont dans le rouge. Le trou s'élève à 800.000 euros.Ces licenciements représentent la suppression de quatre postes équivalents temps-plein et une économie espérée de 250.00 euros. En 2012, les salariés ont été incités à partir volontairement, des départs en retraite n'ont pas été remplacés, des CDD non reconduits. Cette première vague de mesures a déjà résorbé le déficit de 250.000 euros. Le président du CFA, Gérard Morice, table sur un retour à l'équilibre budgétaire en 2014, 2015 au plus tard.
De leurs côtés, les personnels grévistes ne nient pas les difficultés financières du CFA mais dénoncent une mauvaise gestion. Ces licenciements secs ne passent pas. Selon eux, ils vont avoir un impact négatif sur la pédagogie et l'accueil des élèves.
Le CFA La Noue de Longvic a vu ses effectifs d'apprenants baisser ces trois dernières années. Côté recettes, il a un problème de taille. En tant que CFA interprofessionnel, il n'est pas adossé à une filière qui lui verserait une taxe d'apprentissage confortable. Bon nombre de ces apprentis sont placés chez des bouchers, boulangers, fleuristes, garagistes, hôteliers. Ces entreprises de moins de dix salariés ne sont pas assujetties à cette taxe et leurs contributions sont modestes. Grévistes comme direction sont au moins d'accord sur un point : il faut réformer la collecte de la taxe d'apprentissage pour la rendre plus équitable entre CFA.