Les salaires des fonctionnaires seront gelés en 2013. "Les fonctionnaires ont tout simplement été trompés", déclare François Sauvadet, député UDI de Côte d'Or et ancien ministre de la Fonction publique sous Nicolas Sarkozy.
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Gel des salaires en 2013
La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a officiellement fermé la porte jeudi 7 février 2012 à une revalorisation générale des salaires des 5,2 millions d'agents en 2013. A l'issue d'une rencontre avec les syndicats, elle a affirmé qu'une telle mesure n'était "pas compatible avec la trajectoire des finances".
Le point d'indice n'a pas bougé depuis une revalorisation de 0,5% en 2010. Selon la Cour des comptes, une hausse de 1% de ce point augmente de 800 millions d'euros la seule masse salariale de l'Etat (80,6 milliards d'euros en 2013).
Des "mesures immédiates" pour les plus bas salaires
La ministre a néanmoins annoncé des "mesures immédiates" pour améliorer les carrières des catégories C, les plus basses rémunérations. Il s'agit concrètement de permettre à ces agents d'accéder au dernier échelon (le huitième), là où auparavant existaient des quotas. La mesure devrait concerner environ 126 000 agents parmi les catégories C (2,3 millions de personnes). Le coût de ces mesures devrait être d'environ 16 millions d'euros annuels pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière).
Une décision qui risque d'attiser la colère
La décision de geler les salaires risque d'amplifier le mécontentement au sein d'un corps qui avait voté massivement pour François Hollande. Les syndicats ont unanimement affiché leur déception à l'issue de la rencontre avec la ministre. Un premier mouvement de grève a été organisé jeudi 31 janvier. Il a été assez faiblement suivi toutefois, avec 6,6% de grévistes chez les agents de l'Etat notamment.
La suite logique de la promesse du candidat Hollande
Pour l'ancien ministre de la Fonction publique, François Sauvadet ce gel n'est que "la suite logique de la promesse du candidat Hollande d'embaucher 65 000 agents supplémentaires". Le président "a sacrifié la rémunération et l'évolution de carrière" de ceux en poste, "les fonctionnaires ont tout simplement été trompés", estime le député UDI.