La lutte contre l’habitat indigne est l’une des actions prioritaires du Plan National Santé Environnement et fait l’objet d’un plan d’action contre les marchands de sommeil depuis 2007. La définition juridique est désormais inscrite dans la loi depuis 2009
Les conséquences sanitaires de l’habitat indigne représentent un véritable danger pour son occupant, propriétaire ou locataire. Outre les désordres directement liés au bâti, les risques sont nombreux pour la santé et la sécurité du ménage. L’insalubrité dans le logement est d'ailleurs condamnable pénalement lorsque celle-ci n’est pas traitée. Le procureur de la République peut être saisi afin de prononcer des sanctions pénales envers les propriétaires indélicats refusant d’effectuer des travaux.
Le réseau des services de l’État en charge de la lutte contre l’habitat indigne est composé de l’Agence Régionale de Santé, les Directions Départementales des territoires et les Directions Départementales de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations.
En Bourgogne, 42 000 logements environ sont estimés potentiellement indignes. Ce parc se caractérise par un bâti très ancien : plus de 38% des résidences principales ont été construites avant 1915.
Plus de 3% des résidences principales bourguignonnes (locataires et propriétaires) présentent un ou deux éléments de confort manquants dans le logement.
Le logement insalubre ou indécent n'est pas l'apanage des grandes villes, la campagne est aussi victime de ce phénomène en recrudescence en temps de crise. Pour tenter d'enrayer le phénomène des marchands de sommeil, la CAF de l'Yonne a ainsi décidé de mettre la pression sur les propriétaires qui louent des logements vétustes et souvent dangereux pour la santé des locataires. Plus de 200 contrôles sont menés par an, et si les propriétaires refusent d'effectuer les travaux, ils ne peuvent plus louer à des personnes qui touchent des allocations, indirectement ils ne trouvent donc plus de locataires.