Plus de 60% des Français sont mécontents de l'action du ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, mais cette proportion grimpe
à 70% pour son homologue de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, selon un sondage Ifop, publié par le Journal du Dimanche.
Quelque 38% des personnes interrogées se disent satisfaites de l'action de M.Montebourg à son poste, tandis que 62% sont mécontents.
S'agissant de M. Moscovici, 30% sont satisfaits et 70% mécontents, selon l'enquête.
Les deux principaux ministres à Bercy, dont la cohabitation a posé des problèmes, ont des scores très similaires chez les sympathisants du PS (63% de satisfaction pour M. Montebourg, 62% pour M. Moscovici) et ceux de l'UMP (19% et 16% de satisfaction respectivement).
En revanche, le ministre du Redressement productif a un peu plus de partisans chez les sympathisants Front de Gauche (49%) et Front national (24%) que son homologue, qui émerge à 33% côté Front de gauche et seulement 8% côté FN.
Qui est le plus "ministrable", si remaniement ?
Dans l'hypothèse d'un remaniement --même si François Hollande a indiqué jeudi qu'il n'était "pas d'actualité-- conduisant à mettre une seule personne à la tête de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, la personnalité ministrable la plus citée est Martine Aubry (23% des personnes interrogées).
L'ex-première secrétaire du PS devance l'ancien patron d'EADS Louis Gallois, auteur du rapport sur la compétitivité qui a inspiré le gouvernement (20%) et l'actuel ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui a récemment affirmé qu'il fallait un "patron" à Bercy (15%).
Ils sont 12% à souhaiter Arnaud Montebourg pour cette fonction, autant que pour le ministre du Travail Michel Sapin.
Pierre Moscovici est cité par 9% des personnes interrogées, tandis que l'ex-patron de l'OMC Pascal Lamy est soutenu par 4% des sondés.
Mme Aubry fait ses meilleurs scores parmi l'électorat de gauche, tandis que les partisans de l'UMP voient plutôt Louis Gallois et ceux du FN, Michel Sapin.
Réduction des déficits, quelles solutions ?
Enfin du côté des solutions pour réduire les déficits, 34% plaident pour la baisse des allocations familiales, 29% des allocations chômage, 29% dans l'assurance maladie et seulement 5% des retraites. Mais ils sont aussi 37% à ne vouloir aucune de ces solutions, alors que la réponse n'était pas suggérée.
Le sondage a été fait par téléphone jeudi et vendredi auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes.