Le rapport de la commission Mobilité 21 sur les infrastructures de transport à bâtir lors des prochaines décennies ont été rendus public ce jeudi. Ils préconisent notamment une sortie du tout TGV, au profit d'une autre politique de transports, axée sur la proximité.
Les travaux de la commission, dirigée par le député PS du Calvados Philippe Duron, devaient établir des priorités parmi les 70 projets du Schéma national des infrastructures de transports (Snit), établi sous le gouvernement Fillon pour l'ensemble des infrastructures de transport.
Après huit mois de consultation, le rapport privilégie la desserte de proximité par rapport à la grande vitesse. Seule la construction de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse est maintenue avant 2030, dans le meilleur des cas.
Dans notre région, deux grands chantiers sont donc pour l'instant gelés: la 2ème phase de la branche est de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, mais aussi la future autoroute A319, en Haute-Saône. Une autoroute qui devait relier Langres à Vesoul.
"Le problème, c'est qu'on a laissé croire le TGV était l'horizon indépassable du transport ferroviaire", note Philippe Duron, contacté par l'AFP. "Mais ce n'est pas le projet de prestige qui est le plus utile pour la population. C'est plutôt le projet qui permet de se rendre plus rapidement au travail ou au lycée chaque jour".
Dans ses travaux, la commission insiste notamment sur la nécessité d'investir dans de grands "noeuds ferroviaires", destinés à désengorger de nombreuses gares, comme celle de Lyon et celle de Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou la Saint-Charles à Marseille.