La Bourgogne compte 13.900 habitants de plus depuis 2006

L’INSEE a rendu public les chiffres du recensement de la population dans la région, la Bourgogne comptait 1.642.734 habitants au 1er janvier 2011

Selon les chiffres rendus publics ce mardi 31 décembre 2013, la Bourgogne est une région rurale et peu attractive. Avec 1.642.734 habitants au 1er janvier 2011, elle est la 16ème région française pour sa population et sa croissance annuelle est faible : + 0,2% par an alors que la moyenne nationale est de 0,5%.

 

Le reportage de M. Barate, I. Rivierre, Emmanuel Picaud et Cécile Frèrebeau

La Bourgogne est essentiellement rurale

86% de ses communes comptent moins de 1.000 habitants et même celles qui comptent plus de 10.000 habitants perdent des habitants. Sur les 15 grandes villes bourguignonnes, seules 3 d’entre elles en effet voient leur population augmenter : Dijon, Beaune et Chevigny-Saint-Sauveur dans l’agglomération dijonnaise. En revanche, les communes proches d’une aire urbaine gagnent des habitants : les familles partent des centres-villes pour s’installer non pas en agglomération mais en zone périurbaine où elles trouvent des logements plus adéquats en confort et en budget.

Selon les départements, les situations sont très disparates.

Dans la Nièvre, la population continue de diminuer. Au 1er janvier 2011, le département comptait 218.341 habitants, c’est 0,4% de moins qu’en 2006. La cause en est clairement le vieillissement de la population : le nombre de décès l’emporte sur celui des naissances.
A l’inverse, le département le plus dynamique est la Côte-d’Or. Sa population  au 1er janvier 2011 est de 525.931 habitants. C’est 0,3% de plus qu’en 2006 et surtout c’est dû au solde naturel : le nombre des naissances y est plus important que celui des décès.
Autre département qui voit sa population augmenter : la Saône-et-Loire. Avec 555.999 habitants, c’est le département le plus peuplé de Bourgogne et sa taille a augmenté entre 2006 et 2011 de 0,2%. Mais contrairement à la Côte-d’Or, c’est le solde migratoire qui explique cette croissance : le nombre de personnes qui s’installent dans le département y est plus important que celui des personnes qui en partent.
Même chose pour l’Yonne. 342.463 habitants y ont été comptabilisés au 1er janvier 2011, c’est 0,1% de plus qu’en 2006 et, là encore, c’est le nombre d’arrivées plus important que celui des départs qui explique cette hausse.

La situation géographique profite à certaines aires urbaines

Celles situées dans le prolongement du couloir rhodanien (la vallée de la Saône en direction de Lyon) et celles situées dans le prolongement de l’Ile-de-France (le nord de l’Yonne). 40% des bourguignons qui exercent un emploi habitent ces zones. Au contraire, les aires urbaines d’Autun, du Creusot-Montceau ou encore de Châtillon-sur-Seine voient leur population baisser du fait de leur éloignement de grands centres urbains.

Quel est l’impact pour les élections municipales

Le mode de scrutin change en 2014. Dorénavant, dans les petites communes (moins de 1.000 habitants) le scrutin est majoritaire à 2 tours alors que dans les communes de plus de 1.000 habitants le scrutin y est proportionnel à deux tours et les listes (sans panachage, sans raturage) devront respecter la parité.
En Bourgogne, ce changement ne concernera que 4 communes pour les élections municipales de mars 2014 :
- Fragnes en Saône-et-Loire qui voit passer sa population sous la barre des 1.000 habitants (997 habitants au 1er janvier 2011)
- 3 communes entrent, elles, dans la cour des « grandes » en comptant désormais plus de 1.000 habitants : Saint-Vincent-Bragny et Saint-Christophe-en-Bresse en Saône-et-Loire et Villefargeau dans l’Yonne.

L'interview de Moïse Mayo, dir. de l'INSEE Bourgogne par M. Barate et I. Rivierre