Les agents des douanes sont appelés à faire grève mardi 21 janvier 2014 pour protester contre la mise en œuvre du "Projet stratégique Douane 2018". Un rassemblement est organisé à Dijon.
Un appel à la grève a été lancé par l’intersyndicale douanière au niveau national. A Dijon, une quarantaine de douaniers venus de Bourgogne et de Franche-comté se sont rassemblés devant le siège de la direction interrégionale des Douanes et droits indirects, au 6 rue Nicolas Berthot, à Dijon, à partir de 10h.
Les manifestants contestent le projet de modernisation qui est en cours de préparation. Il s’agit en fait de « simplifier les procédures afin de satisfaire la Commission Européenne qui veut limiter au maximum le contrôle des marchandises au sein de l'espace communautaire », disent-ils. Selon eux, ce démantèlement qui ne dit pas son nom entraînerait de graves conséquences : la multiplication des contrefaçons de toutes sortes (médicaments, plaquettes de frein, etc), l’augmentation du trafic de stupéfiants, la perte de recettes pour le budget de l’Etat…
« La fluidité du commerce ne doit pas se faire au détriment de la sécurité du citoyen ni au détriment des finances de l'Etat », déclarent les grévistes. « La proximité du service public douanier est menacée et 1 600 emplois douaniers seront supprimés d'ici à 2018 sur l'ensemble du territoire », disent-ils. « La Direction interrégionale des douanes de Dijon regroupe les Directions régionales de Bourgogne, de Franche-Comté et du Centre et compte au total environ 630 agents répartis dans la branche opérations commerciales (centres de dédouanement, services viticulture et contributions indirectes...) ou la branche surveillance (brigades des douanes qui opèrent en uniforme principalement sur les réseaux routiers, ferroviaires ou aéroportuaires). La conséquence du Projet stratégique pourrait être la disparition de plusieurs services dans nos départements et l'abandon de certains territoires en terme de protection du citoyen, de lutte contre la fraude et de protection des intérêts économiques des entreprises », concluent les manifestants.