Solar Euromed Leader est en train de réaliser en Corse la première centrale solaire thermodynamique à concentration. Ouverture prévue en 2015. Elle vient aussi d'obtenir un contrat pour une unité expérimentale en Jordanie. D'ici cinq ans elle pourrait passer de 15 à 200 salariés sur Dijon

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Solar Euromed, est une PME dijonnaise qui rayonne grâce à l'énergie solaire thermodynamique. Née voici sept ans, cette société créée par un ancien chercheur du CNRS a perfectionné une technologie qui semble promise à un bel avenir, avec à la clé d'importants projets et la création de nombreux emplois en perspective.
Un reportage de Michel Gillot et Saintain Jean-Louis, avec Marc Benmarraze, PDG de Solar Euromed
La technologie : des miroirs  de Fresnel renvoient la lumière du soleil sur des tubes où circule de l'eau. Cette eau arrive  à une température pouvant aller jusqu'à 500 degrés. Cela génère de la vapeur qui actionne une turbine et l'énergie mécanique se transforme en électricité.

Avec ce procédé, l'énergie utile ne se résume pas à l'électricité, la vapeur peut  être utilisée dans l'agroalimentaire ou le dessalement de l'eau de mer.

Solar Euromed construit actuellement la première centrale solaire thermodynamique française en Corse. Cette tranche de 12 mégawatts qui pourra alimenter 10 000 foyers ouvrira en 2015.  Autre contrat décroché récemment : une unité expérimentale en Jordanie. Avec un  programme français qui prévoit 500 mégawatts et d'énormes projets en Arabie et au Maroc, le marché est très prometteur.

Tout a commencé pour Solar Euromed avec un premier test grandeur nature : une unité expérimentale basée dans les Pyrénées Orientales, qui a nécessité un investissement de 4 millions d'euros. Il fallait en effet faire la démonstration  de l'efficacité de cette technologie. Pour celà, la PME dijonnaise a bénéficié de l'aide d'Oséo (désormais BPI, banque publique d'investissement) et de l'Union Européenne.

Que ce soit pour sa centrale expérimentale des Pyrénées Orientales ou pour la construction d'Alba Nova 1, en Corse, Solar Euromed a jusqu'à présent fait travailler des entreprises bourguignonnes telles que Valinox à Montbard ou Creusot Forges au Creusot. Tout en continuant à passer commande pour certains éléments, elle envisage désormais de fabriquer elle même les pièces qui sont au coeur de la technologie du solaire thermodynamique, à savoir les miroirs et leurs supports. Solar Euromed installera donc sa propre unité de fabrication sur le futur Ecoparc de Dijon dans les cinq ans qui viennent.

A terme, cela se traduira par une montée en puissance de l'emploi. La société table en effet sur 200 emplois, 50 en recherche développement  et 150 en fabrication.

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