Municipales en Bourgogne : ces villes où les listes ont fusionné ou se sont désistées

Dans la perspective du second tour des municipales, les cartes sont rebattues dans neuf communes en raison de fusion ou de retrait de listes. Voici un récapitulatif des tractations de l'entre-deux-tours.

Nevers


A Nevers, les tractations de l'entre-deux-tours compliquent sérieusement la tâche du maire socialiste sortant, Florent Sainte Fare Garnot. En effet, les listes UMP et UDI-Modem se sont rangées derrière Denis Thuriot, le candidat sans étiquette arrivé en seconde position au premier tour.
Ce dernier conserve la tête de liste. Guillaume Maillard (UDI-MODEM) est cinquième;  Philippe Cordier (UMP), septième. "Les masques sont tombés, c’est une liste de droite", a déclaré Florent Sainte Fare Garnot. Il espère qu'une partie des électeurs de droite ne se résoudra pas à voter pour Denis Thuriot, qui fut membre du Parti socialiste.

Tournus


A Tournus, les quatre listes qualifiées au soir du premier tour ont fusionné pour n'en faire plus que deux. Jean Legros, maire sortant divers-gauche, a fait alliance avec un ancien opposant, classé à droite Jean-Paul Meulien. Claude Roche, candidat UDI, et Catherine Diot, candidate UMP, font liste commune. Désormais, mathématiquement, chaque camp a quasiment autant de chances de l’emporter.

Autun


Rémy Chantegros, tête d’une liste UMP-UDI et Bernard Joly, candidat non investi par l’UMP, sont parvenus à un accord pour réaliser l'union. Arrivés en deuxième et en troisième position derrière le maire socialiste sortant, ils totalisaient à eux deux 41,3% des suffrages du premier tour. Dimanche dernier, Rémy Rebeyrotte, le maire sortant, avait basculé en tête avec avec 40,1% des voix et  quinze points d’avance sur son premier challenger. Sa réélection est donc encore possible d'autant plus que l’autre candidat de gauche, Jean-François Nicolas,  a annoncé se retirer sans toutefois  donner de consignes de vote. Il avait réuni 12,8% des voix au premier tour.

Auxonne


A Auxonne, le suspense est relancé. Deux des trois listes opposées au maire sortant UMP ont fusionné, la troisième s'est retirée. Jacques-François Coiquil, la tête de liste PS-Modem, s'est associé à Fabrice Vauchey tête de liste divers-droite. Philippe Nicolas, l 'autre candidat divers-droite, a refusé au dernier moment cette fusion. Il a retiré sa liste mais ses colisitiers appellent à voter pour le tandem Coiquil-Vauchey. Si on additionne les résultats de ces trois listes, cela représente près de 60% des voix du premier tour. Sur le papier, la réélection de Raoul Langlois semble donc fragilisée par ces négociations d'entre-deux-tours alors qu'elle était acquise en cas de quadrangulaire. 

Chenôve


Les cartes sont totalement rebattues avec le retrait de la liste UMP. Arrivé en 4ème position, Pierre Jacob jette effectivement l’éponge. Il a retiré sa liste sans donner de consigne de vote. Mais ses 748 voix de dimanche dernier aiguisent les appétits de Jean Esmonin, le maire socialiste sortant, Roland Ponsâa, le candidat dissident à gauche, et Philippe Cherin, le candidat FN. Le report des voix de droite pourrait bien faire la différence sachant que Jean Esmonin a basculé en tête avec 400 suffrages d'avance sur Roland Ponsâa.

Semur-en-Auxois


Arrivé en troisième position au premier tour à Semur-en-Auxois, Michel Neugnot (PS) a décidé de retirer sa liste pour le second tour. Il a justifié cette décision dans un communiqué de presse par sa volonté d'enrayer que "le déclin de Semur-en-Auxois". Une formule qui vise Philippe Guyenot, le maire divers-droite sortant. Cela donne un sérieux coup de pouce à Catherine Sadon, la candidate sans étiquette de sensibilité centriste. Au premier tour, elle talonnait Philippe Guyenot. Ce dernier n'avait que 50 voix d'avance. 

Tonnerre

A Tonnerre, le socialiste Pascal Lenoir est en difficulté pour succéder à son mentor, André Fourcade. Il a certes basculé en tête lors du premier tour mais de peu : 30,9% des suffrages. Depuis, l’UDI Emmanuel Dezellus, nanti de 15,7% des voix, a retiré sa candidature. Il ne ne donne officiellement aucune consigne de vote et il est bien difficile de savoir sur quel candidat se porteront ses électeurs. En effet, Emmanuel Dezellus, ancien adjoint du maire socialiste André Fourcade, a tenté un rapprochement avec Bernard Clément, leader d'une liste sans étiquette, qui a rassemblé 26,1% des suffrages. Mais la fusion n'a pas eu lieu. Certains votants centristes pourraient choisir Dominique Aguilar, la candidate divers-droite, laquelle a réuni 27,2% des voix.

Joigny


A Joigny, Isabelle Bourrassin-Lange n’ira pas non plus au deuxième tour. La candidate divers-droite retire sa liste et appelle à voter pour l’UMP François Jacquet. Mais, le maire sortant DVG Bernard Moraine, arrivé dimanche dernier très nettement en tête avec plus de quinze points d'avance sur François Jacquet, semble garder l’avantage. Claude Dassié, qui a le soutien du Front National, a rassemblé 12,6% des suffrages. Il se maintient pour le second tour.


Varennes-Vauzelles


Arrivé en quatrième position avec 15,6% des voix, Patrick Frison retire sa liste. Le candidat UMP n'a donné aucune consigne de vote. Mais ce désistement devrait aider Isabelle Bonnicel, la candidate divers-droite qui a réuni 22,2% des suffrages dimanche dernier. Elle est arrivée deuxième à l'issue du premier tour derrière le maire sortant communiste Pascal Reuillard crédité de 41,2% des voix. Dominique Maurin, candidat écologiste ayant le soutien du PS et du PRG, se maintient. Il était arrivé en troisième position avec 21% des suffrages.


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