Le mouvement, national, a été lancé par la Fédération française des motards et relayé par plusieurs associations d’usagers de la route. C’est une limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire envisagée par le gouvernement qui a mis le feu aux poudres.
Pour les motards, la baisse envisagée de la limitation de vitesse sur les routes secondaires s’apparente à une "surenchère sécuritaire" et à une "politique du bâton". Pour ceux, c’est totalement contre productif. Ils plusieurs milliers à avoir manifesté dans plus de 70 villes à l'appel de la Fédération française des motards en colère (FFMC), avec le soutien de l'association de l'Union des usagers de la route (UUR) ou encore de l'association 40 millions d'automobilistes.
Le reportage de T. Souman, D. Waxin et L. Feuillebois
Avec : - Nicolas Billiot, manifestant
- Magali Broin, manifestante
- Serge Garcia, coordinateur en Côte-d'Or de la Fédération française
des motards en colère
Des fanions blancs et rouges "Non à la baisse des limitations de vitesse" ou "Répression routière, trop c'est trop" sont fixés aux guidons des motos. "Ce n'est pas la vitesse qui tue sur les routes, c'est le comportement des gens. Il faut former les citoyens dès l'école", dit Jean-Marc Belotti, président de la Fédération française des motards en colère (FFCM) Paris. Pour les motards en colère, envisager la baisse des accidents uniquement par le biais d'un abaissement de la vitesse, en vertu de formules mathématiques "contestables", revient à ignorer les autres causes telles que "le manque de vigilance, le non-respect des distances de sécurité, l'usage du téléphone en conduisant..."
66% des accidents ont lieu sur les routes 2aires
Le Centre national de la sécurité routière (CNSR) doit étudier le 16 mai des recommandations pour réduire le nombre d'accidents de la route. Parmi elles, le passage de 90 à 80km/h de la vitesse autorisée sur les routes secondaires, où ont lieu 66% des accidents. Son avis est consultatif et la décision reviendra au ministre de l'Intérieur.Selon les spécialistes de la sécurité routière, les limitations de vitesse, contrôlées depuis dix ans par les radars automatiques, ont participé à la baisse spectaculaire de la mortalité routière, passée de 7.242 tués en 2002 à 3.250 en 2013. L'objectif désormais fixé par le ministère de l'Intérieur: passer sous la barre des 2.000 d'ici 2020.