L'été, habituellement synonyme de pleine activité s'annonce plus que morose dans les entreprises de travaux publics de Franche-Comté. Jamais les carnets de commande n'ont été aussi peu remplis. La faute à une conjoncture des plus défavorables.
De tous temps, les années électorales et pré-électorales n'ont jamais été de grands crus pour les entreprises de travaux publics, les projets étant tous reportés à l'après scrutin. 2014 n'échappe pas à la règle mais cette fois, la situation est encore plus grave selon les professionnels qui tirent la sonnette d'alarme. La baisse conséquente des dotations territoriales et la réforme de l'Etat qui prévoit la disparition de certaines collectivités ne font que renforcer le malaise. En Franche-Comté, il est d'autant plus grand que l'année 2014 marque la fin des grands chantier tel que Optimo à Belfort ou la construction du tram à Besançon sans que d'autres ne prennent le relais.
On recense 280 entreprises de TP dans la région dont 70% sont des PME (moins de 50 salariés), soit 4500 emplois directs. .
Une chute des appels d'offres
Sur le premier trimestre, les appels d'offre ont reculé de 17.9% au niveau national mais de 38.7 % en Franche-Comté qui est, selon la profession, la région à ce jour la plus touchée. Les professionnels affirment avoir déjà utilisé tous leurs recours (RTT, formation etc...) pour éviter le chômage partiel et craignent cependant ne pouvoir y échapper pendant l'été,"du jamais vu", si les carnets de commandes, habituellement pleins en cette période, ne se remplissent pas très vite. Certains expliquent n'avoir une visibilité que sur quelques semaines. Les professionnels des TP francs-comtois demandent donc un plan de relance car si rien n'est fait, ils estiment qu'au mieux, ce sont 450 emplois qui disparaîtront dans la région, 900 au pire à l'horizon 2017. (58000 au niveau national). Ils souhaitent que les collectivités soient plus ambitieuses et assurent au moins les travaux de maintenance et d'entretiens de leurs routes ou de leurs réseaux d'eau par exemple, ce qui permettrait de "limiter la casse".![](https://assets.webservices.francetelevisions.fr/v1/assets/images/9f/9a/c8/9f9ac810-3a24-4e56-a4fd-299a7f511187.jpg)