Comme tous les ans depuis 2009, la LPO (Ligue de protection des oiseaux) a installé son camp à côté de l’étang de Marcenay, dans le Châtillonnais, pour mener des opérations de baguage et mieux connaître les oiseaux migrateurs et leurs trajets
Une zone particulièrement propice au baguage
Le camp s’est installé début août dans la roselière de l’étang de Marcenay, situé dans le Châtillonnais. Un endroit particulièrement propice semble-t-il puisque que cette étendue d’eau de 80 ha est une des plus grandes roselières de Côte d’Or. En outre, sa localisation semble très favorable à la migration continentale des passereaux paludicoles et des hirondelles, notamment parce le plateau du Châtillonnais est très pauvre en zones humides. Celle de Marcenay est donc probablement très attractive par son effet "îlot" au milieu des collines boisées et des plateaux cultivés. Depuis les 1ers baguages il y a 6 ans, 17.000 oiseaux ont été répertoriés sur ce site.
Comment sont attrapés les oiseaux?
Les oiseaux sont attirés par des chants d’oiseaux diffusés par haut-parleurs puis attrapés dans des filets puis pesés, mesurés, l'âge et le sexe déterminées pour connaître les principaux éléments les concernant. Les équipes de bagueurs se relaient sur le site de l’étang de Marcenay. Chaque matin, ils déploient environ 250 mètres de filets afin de capturer les passereaux paludicoles en halte migratoire (Rousserolles effarvatte et turdoïde, Phragmite des joncs, Bruants des roseaux, Gorgebleue à miroir, etc.). En soirée, si un dortoir d’hirondelles ou de bergeronnettes se met en place, les filets sont rouverts pour capturer spécifiquement ces espèces.
A quoi sert ce baguage?
Ce programme fait partie intégrante de l’Observatoire National des Haltes Migratoires développé par le CRBPO (Centre de Recherche par le Baguage des Populations d’Oiseaux). L’objectif global est de :- mieux connaître la qualité des sites dans lesquels les oiseaux migrateurs viennent se reposer et reconstituer leurs réserves énergétiques
- mettre en place un suivi de la biologie des oiseaux au moment de ces haltes (phénologie, durée de séjour, prise de poids)
- déterminer les voies de migration et les zones d’hivernage
- à terme, de disposer d’un système qui permette d’évaluer les conséquences des changements climatiques sur la migration.
Appel aux bonnes volontés
Les résultats sont mis à jour quotidiennement sur le site de Trektellen. Les synthèses, les cartes de déplacement des oiseaux capturés et les photos sont visibles sur le site de la LPO. La Ligue protectrice des Oiseaux fait appel à toutes les bonnes volontés pour aider à la bonne tenue du camp, les taches sont nombreuses et variées ! Le contact : Joseph Abel à l’adresse suivante : joseph.abel@lpo.fr.Le reportage d'Anne Berger, Damien Rabeisen et Chantal Gavignet avec :
- Simon-Pierre Babski, chargé de mission à la LPO de Côte-d'Or
- Joseph Abel, directeur de la LPO de Côte-d'Or