Dans le sillage de ce qu’on appelle le « crowdfunding », ce site internet propose aux internautes d’aider des personnes à créer un projet professionnel en lien avec le vin. Un site qui intéresse aussi des Bourguignons.
Le « crowdfunding » est un système qui permet la mise en relation de donateurs avec des porteurs de projets à la recherche de financement. Fundovino, créé cet été par des entrepreneurs de la net-économie amateurs de vins, est, lui, exclusivement dédié au monde du vin et de la vigne. Par son biais, des internautes peuvent apporter la somme qu’ils veulent pour aider au financement d’un projet. En compensation, selon la valeur du don, ils reçoivent une contrepartie en nature.Qui sont les porteurs de projet ?
Ce sont des vignerons ou des professionnels oeuvrant dans le monde du vin. Ils ont un projet mais pas les moyens de le financer ou souhaitent investir sans passer par une banque. Par le biais de Fundovino, ils exposent leur projet, son coût et proposent aux internautes dans un délai qu’ils choisissent de les aider à le financer. Depuis cet été, date de la création du site, une 12aine de projets est présentée pour financer l’achat de vigne, une cuve, une cuverie, mettre en place une innovation…Quel est l’intérêt pour les donateurs?
Les donateurs donnent la somme qu’ils veulent, de 10 euros à … En échange, le porteur de projet offre une compensation en nature, dont la valeur dépend du don. Cela peut aller d’un simple remerciement (pour les plus petits dons) à une ou plusieurs bouteilles voire un accueil au domaine…Les porteurs de projet en Bourgogne
Le projet d’Oronce de Beler, vigneron et créateur de matériel de labour. Installé à Vosne-Romanée, il conçoit de nouveaux outils pour le labour à cheval pour la vigne. Il souhaite aujourd’hui déposer un brevet principal et 3 modèles associés de charrues pour traction animale pour protéger son savoir-faire des contre-façons. Un projet qu’il a chiffré à 7.340 euros.Le projet de Corinne Dewailly, vigneronne à Pommard. Elle est à la tête d’un domaine de 4,5ha dont elle représente la 5ème génération. Pour réguler la température de toutes ses cuves, et mieux la gérer pendant la fermentation, elle souhaite investir dans boitier de Thermorégulation, un projet qu’elle a estimé à 4.565 euros.
Le reportage de Maryline Barate, Pierre Tiessen et Laurence Crotet-Beudet avec :
- Corinne Dewailly du domaine Dewailly-Loubet
- Oronce de Beler, fabricant de charrues de labour à cheval et producteur de vins