Ce mardi 7 octobre, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle a présenté sa campagne d'information en faveur de l'apprentissage.
Lever les freins psychologiques
« Aujourd’hui, 426 000 jeunes sont en formation par l’apprentissage. Ce nombre est en recul de 8 % par rapport à l’année dernière. Nous nous mobilisons pour redonner du dynamisme à l’apprentissage », a déclaré François Rebsamen en préambule. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 500 000 apprentis en 2017.Pour y parvenir, il lance un campagne d'information composée de spots télé, radio et sur internet dès le 11 octobre. Le slogan retenu,« L’apprentissage, c’est votre avenir ». Par méconnaissance, l’apprentissage est souvent associé aux métiers manuels et aux études courtes, alors qu’il se développe aujourd’hui dans tous les secteurs et permet d’obtenir des diplômes qui vont du CAP à Bac +5. Le ministère du Travail veut lutter contre les idées reçues qui cantonnent l'apprentissage à une voie de garage.
La campagne d'information sur l'apprentissage
Pourquoi faire le choix de l'apprentissage?
L'apprentissage offre de belles opportunités d'embauche. 60 % des apprentis trouvent un emploi en CDI à l’issue de leur formation. Ce taux d’emploi est plus élevé que celui des jeunes ayant suivi un autre type de formation. « Trois ans après leur sortie de formation, ils augmentent même leur taux d’emploi de dix points par rapport à leurs homologues issus d’autres filières », a martelé le ministre.
Convaincre les entreprises également
Le Président de la République a annoncé que l'Etat octroiera une aide de 1000 euros au recrutement d’un apprenti. Ce nouveau dispositif financier est censé convaincre les chefs d'entreprises. Cette aide sera portée à 2000 euros pour les TPE en y incluant la prime déjà existante pour les moins de 11 salariés. « Ce qui me frappe, c’est qu’il y a un décalage : un décalage entre la grande unanimité des chefs d’entreprises pour revendiquer l’apprentissage comme une voie d’excellence, et les résultats : le nombre de contrats signés ne correspond pas à l’engouement affiché. Or vous connaissez la maxime, il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour », a conclu François Rebsamen.