Chaque mercredi nous vous proposons notre rubrique "en immersion". Nous passons une journée aux cotés de Francs-Comtois pour mieux découvrir leurs univers. Le reportage du jour vous emmène aux côtés des intermittents du spectacle. Histoire de mieux connaître leur quotidien et leur statut.
On parle souvent d'eux. De leur statut, de leurs revendications ou de leurs coups de force quand ils se sentent menacés par des lois visant à modifier leur système d'indemnisation comme c'est le cas actuellement. Il s'agit des intermittents du spectacle. Ils sont environ 230 000 en France à travailler pour le "spectacle vivant". Créé par le Front Populaire en 1936 pour pallier le manque d'effectifs dans le cinéma balbutiant à l'époque, ce système est parfois décrié. Et il reste méconnu pour certains.
507 heures de travail sur 10 mois sont nécessaires pour avoir le statut d'intermittent
Pour bénéficier d'une couverture sociale ou des indemnités de chômage, ils doivent déclarer 507 heures de travail sur une période de 10 mois. En simplifiant on pourrait dire qu'ils doivent travailler pendant 3 mois pour toucher, pendant leur période sans emploi, une indemnité compensatrice.De l'artiste en vogue aux lendemains incertains, au technicien du son, le système leur permet d'avoir une couverture sociale, demander un prêt à la banque et... pouvoir continuer à créer tout simplement.
Des abus montrés du doigt, il en fut surtout question dans le milieu de l'audiovisuel à la fin des années 90. Actuellement, le salaire moyen d'un intermittent, c'est 2 200€ nets par mois. Une moyenne qui ne signifie pas grand chose car les disparités de revenus sont énormes.