Une mutinerie s'est déroulée ce vendredi 24 octobre à la prison de Saint Maur dans l'Indre. Une quinzaine de détenus du quartier de l'isolement saccageraient les locaux. Les équipes régionales d’intervention et de sécurité de Paris et Dijon ont été dépêchées sur place.
Que s'est-il passé dans cette prison de l'Indre ?
Un "mouvement collectif" a eu lieu vendredi matin au quartier d'isolement de la maison centrale de Saint-Maur (Indre), mais tous les prisonniers avaient réintégré leurs cellules à la mi-journée, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire et de la Chancellerie.
Le mouvement a débuté vers 8h30, quand deux détenus ont réussi à menacer et éloigner des surveillants, puis ont cassé les serrures des autre cellules du quartier d'isolement, où 15 détenus étaient placés. Quelque cinq détenus sont sortis et ont protesté en demandant leur transfert. Ils ont notamment cassé des caméras de surveillance.
Qui est intervenu ?
Les équipes régionales d'intervention et de sécurité de Paris et Dijon ont été dépêchées sur place et à la mi-journée le mouvement a pris fin après desdiscussions. Il existe 9 équipes régionales d’intervention et de Sécurité (ERIS) en France (Bordeaux, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulouse). Chaque équipe compte entre 35 et 70 fonctionnaires, pour un total de 409 personnes.
Qu'est-ce que l'ERIS ?
Les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) sont issues des personnels de surveillance, sélectionnées sur des critères physiques et psychologiques sévères. Depuis leur création en 2003, au lendemain des mutineries des centrales de Moulins et de Clairvaux, les Éris ont un effet bénéfique sur la sécurité des établissements.