Le Secours catholique a rendu son rapport sur la pauvreté en France et il est alarmant. L'association a apporté son aide à près de 1,5 million de personnes l'an dernier. Une situation qui s'aggrave depuis 10 ans, le point en Bourgogne
13 800
En 2013, 13 800 ménages ont été accueillis par le Secours Catholique en Bourgogne dont plus d’un tiers (37 %) était déjà connu des équipes. C’est le signe d’un renforcement de l’accompagnement par les équipes du Secours Catholique, mais aussi de l’enracinement des difficultés pour un certain nombre de ménages.
La part de couples avec enfants a augmenté, elle représente plus du quart des ménages accueillis. Celle des ménages étrangers continue d’augmenter elle aussi, passant de 32 % à 34 %, avec une part importante venant d’Europe de l’Est et d’Afrique subsaharienne. Les personnes étrangères en attente de statut sont plus nombreuses qu’en 2012 et la proportion de personnes sans papiers augmente fortement.
+ 9
Il faut noter une augmentation de 9 points entre 2010 et 2013 des personnes habitant dans des squats ou des logements de fortune.
En 2013, 22 % des ménages rencontrés étaient sans ressources, contre 15 % en 2010. Cela s’explique en partie par l’augmentation de la part des ménages étrangers.
1000 euros
La plupart des ménages accueillis vivent en effet avec moins de 1 000 euros par mois, et certaines familles font face à une diminution de leurs revenus, comme dans la Nièvre, où l’on observe un recul de 4 % des ressources des familles. La préexistence d’autres dettes, la difficulté de gestion du budget familial et la mauvaise isolation des logements sont autant de facteurs aggravants. On peut aussi invoquer un hiver long et la hausse du coût de l’énergie.
Lorsque les revenus diminuent, les ménages recentrent leurs dépenses et demandes sur l’alimentation quotidienne, ce qui explique que les secours alimentaires ne faiblissent pas, jusqu’à ce que la situation énergétique devienne intenable (coupure imminente).
Source Secours Catholique, voir le rapport général