Cinéma : Abel Jafri, un des acteurs du film "Timbuktu", a grandi en Saône-et-Loire

Le film Timbuktu faisait partie des favoris au dernier Festival de Cannes. Il est sorti en salles mercredi 10 décembre 2014. Abel Jafri, qui a grandi en Bourgogne, joue dans ce film qui décrit l'islam intransigeant des jihadistes.

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Timbuktu est signé du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, qui a présidé les 24es Rencontres cinématographiques de Dijon. Ce film africain était en compétition officielle à Cannes en mai dernier. Il avait enchanté la critique, par sa force et ses scènes tour à tour lyriques, tendres, brutales ou désespérées. Et parfois teintées d'un humour de l'absurde.

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Que raconte le film Timbuktu ?

Le scénario est inspiré de faits réels : Tombouctou a bien été occupé pendant près d'un an en 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l'islam). Les jihadistes ont laissé de profondes cicatrices - amputations, coups de fouet aux couples "illégitimes", aux fumeurs, brimades et humiliations - avant d'en être délogés par les forces françaises début 2013 via l'opération Serval.



Pour les habitants, des musulmans vivant en paix, le choc est rude. D'autant que les nouvelles règles édictées par ces hommes parlant l'arabe frôlent souvent l'absurde. "Comment veux-tu que j'arrose mes poissons si je porte des gants ?", s'exaspère une vendeuse sur le marché, qui tient tête aux nouveaux hommes en armes.

Des jihadistes qui parlent entre eux de Zidane et Messi avec passion, condamnent quelques heures plus tard un jeune homme à 20 coups de fouet pour avoir joué au football. Les jeunes gens optent alors pour un match sans ballon, que le cinéaste filme comme un ballet classique.


Qui est Abel Jafri ?

Abel Jafri, 48 ans, y incarne Abdelkrim, un émir d’al-Qaïda au Maghreb islamique.
Cet acteur français est né d’une mère tunisienne et d’un père touareg algérien. Il a grandi en France, d’abord à Montchanin, en Saône-et-Loire. "Mes parents ont mené une rude vie. Mon père travaillait à l’usine et ma mère élevait ses enfants dans des conditions extrêmement difficiles. Nous habitions dans des bidonvilles. Puis, nous avons déménagé à Aubervilliers, dans la Région parisienne", se souvient-il.

Grâce à ce premier grand rôle dans Timbuktu, Abel Jafri espère jouer d’autres personnages que ceux qu’on lui confie habituellement au cinéma et à la télévision. On fait souvent appel à lui pour interpréter des rôles typés. "On nous colle souvent des étiquettes, mais nous n’avons pas vécu dans nos pays d’origine. Je porte la mémoire de mes parents, mais mes origines, ce sont les vaches de Saône-et-Loire", rappelle-t-il dans une interview au site Rapide Info.

Timbuktu, le film d’Abderrahmane Sissako, est à l’affiche notamment au cinéma l’Eldorado, à Dijon.
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