Une étude effectuée par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) place Dijon parmi les villes "bonnes élèves" en matière de pollution. Parmi les 17 agglomérations évaluées, c'est la seule à respecter le seuil de pollution aux particules fines, admis par l'Organisation Mondiale de la Santé.
La mairie voit ici le résultat d'une politique environnementale et de transports
Un résultat dû, selon la mairie, à une politique environnementale et de transports, volontariste depuis 10 ans.La ville a aussi comparé ses émissions de particules fines avec les chiffres de 2004, et une réduction notable des émissions s'est effectuée.
Les résultats de l'étude menée par l'InVS sur 17 villes de France
Sur les 17 villes étudiées par l'InVS, Dijon apparaît comme la ville dont la pollution aux particules fines est en moyenne la plus faible.
La pollution aux particules augmente le risque de mortalité à court terme
Malgré la faible teneur en particules fines en moyenne sur Dijon, l'exposition aux particules, même à des concentrations conformes à la réglementation européenne, augmente le risque de mortalité à court terme, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVS) publiée le 6 janvier.En étudiant l'impact de la pollution atmosphérique sur les décès dans 17 villes françaises, les chercheurs ont montré qu'à chaque fois que la concentration de particules PM10 augmente de 10 microgrammes par mètre cube, même en dehors des pics de pollution, le risque de décès non accidentel augmente de 0,5% dans les cinq jours suivants.
L'augmentation atteint 1,04% chez les personnes de plus de 75 ans, fragilisées par des pathologies cardiovasculaires ou respiratoires existantes.
Les particules fines PM10
Les PM10 - baptisées ainsi parce que leur taille est inférieure à 10 microns - sont générées par les gaz d'échappement des véhicules, l'activité industrielleou le chauffage au bois.
Elles pénètrent facilement dans le corps et augmentent le risque de développer des maladies comme l'asthme, le cancer du poumon ou certains troubles cardiovasculaires.
"Mais elles augmentent également le risque de décès à court terme chez des personnes déjà malades, notamment en été, lorsque la pollution vient se combiner avec la chaleur", indique Mathilde Pascale, épidémiologiste au sein du programme Air-Climat qui a participé à l'étude.
L'épidémiologiste rappelle qu'en matière de pollution, "il n'existe pas de seuil en-dessous duquel il n'y aurait pas d'effet sur la santé".
Cette nouvelle étude "montre que l'impact des PM10 sur la mortalité est principalement dû au niveau de fond de la pollution et non pas aux pics", souligne-t-elle.
L'étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) note également qu'il existe un impact sur la mortalité, "même à des concentrations conformes à la réglementation de l'Union européenne (40µg/m3 en moyenne annuelle) et proches des valeurs guides de l'Organisation mondiale de la santé (20µg/m3)".
Sur les 17 grandes villes françaises étudiées entre 2007 et 2010 et totalisant plus de 15 millions d'habitants, toutes avaient des concentrations moyennes annuelles de particules respectant la législation européenne.
Marseille avait le taux moyen annuel le plus élevé avec 31,8µg/m3 devant Lille (30,9), Paris arrivant en septième position avec 27 µg/m3 tandis que seule Dijon respectait le seuil de pollution admis par l'OMS (19,3µg/m3).
Seuil d'alerte
Le "seuil d'alerte" à la pollution aux particules est déclenché en France dès lors que le taux atteint une concentration de 80 microgrammes (µg) de particules fines par mètre cube. Ce seuil a été dépassé ces derniers jours dans plusieurs villes de l'ouest de France et dans la vallée d'Arve en Haute-Savoie.Pour en savoir plus
L'étude de l'Institut de Veille Sanitaire sur la Pollution aux particules fines PM10 : http://www.invs.sante.fr/beh/2015/1-2/2015_1-2_3.htmlLe reportage de Sylvain Bouillot et Gabriel Talon
Intervenants :- Jean-Marc Sarrazin, Technicien Association Atmosf'Air Bourgogne
- Jean-Patrick Masson, Adjoint au Maire (EELV), Chargé de l'environnement
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L'agglomération Dijonnaise est donc la bonne élève de cette étude dévoilée aujourd'hui 6 janvier 2015 par l'institut national de veille sanitaire. Parmi les 17 agglomérations évaluées, c'est la seule à respecter le seuil de pollution aux particules fines admis par l'Organisation Mondiale de la Santé. Un résultat dû selon la mairie à une politique, environnementale et de transports, volontariste depuis 10ans. Pour les dijonnais ces résultats ne semblent pas vraiment surprenants...