Le mercredi 7 janvier 2015, le Dr Rizzi, chirurgien plasticien et son équipe ont pris en charge un jeune Nivernais dont la main avait été entièrement coupée au niveau du poignet. La réimplantation complète d’une main à l’avant-bras est une première au CHU de Dijon, annonce l'hôpital.
Alexis, qui est en formation bac pro forestier dans la Nièvre, s’est coupé la main en manipulant une machine le 7 janvier 2015.
Une course contre la montre s’est alors engagée pour sauver son membre amputé.
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Reportage de Fanny Borius et Christophe Gaillard / Montage : Carlos Zappalá
Intervenants :
- le patient greffé qui a souhaité rester anonyme
- Dr Philippe Rizzi, chirurgien plasticien au CHU de Dijon
Les chirurgiens du service de chirurgie plastique et de chirurgie de la main du CHU ont su faire face à un cas extrême : l’amputation complète de la main au poignet. Devant un tel accident, la priorité est de transporter le patient le plus rapidement possible au bloc opératoire. En effet, tout le temps perdu avant la chirurgie peut provoquer l’échec de l’intervention.
Aidés du docteur Tchurukdichian, chirurgien de la main, le docteur Rizzi et son équipe ont mis près de 6 heures 30 à réimplanter la main. Le docteur Mukicsh, orthopédiste, a également participé à l’intervention en réalisant la fixation chirurgicale des os de l’avant bras. Ce travail en double équipe a permis de gagner du temps et d’améliorer les chances de survie de la main réimplantée.
Une amputation complète de la main reste rare. Techniquement, il s’agit du condensé d’un ensemble de gestes que réalisent quotidiennement les chirurgiens plasticiens et chirurgien de la main du service. La difficulté était ici de les accomplir de manière concomitante sous la pression d’une véritable course contre la montre. De nombreux facteurs ont permis le bon déroulement de l’intervention : la jeunesse et le courage du patient, l’amputation franche de la main lors de l’accident et l’efficacité des équipes médicales et paramédicales.
Quelques semaines après, les premiers résultats postopératoires sont très satisfaisants, tant sur les plans vasculaires que moteur. Le patient est sorti de l’hôpital et commence sa rééducation. Cette intervention et ses suites intéressent également les neurologues du CHU. Ils vont pouvoir analyser la repousse des nerfs et la réadaptation du cerveau à l’aide d’examens comme l’IRM fonctionnelle par exemple.
Communiqué de presse CHU.