Golden League : à Besançon, la France prend sa revanche face à la Pologne

L'équipe de France féminine de handball, solide et téméraire, a pris sa revanche sur la Pologne (26-20), lors du deuxième match de la 3e étape de la Golden League hier soir à Besançon. On jouait à guichets fermés au Palais de Sports. Reportage dans notre édition de midi.

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Le sélectionneur Alain Portes avait annoncé que la France avait l'intention de prendre sa "revanche" face à la Pologne, qui d'un petit but avait privé les Bleues d'une demi-finale au Mondial en 2013. Pari gagné pour les Françaises, qui ont remporté ces douloureuses retrouvailles la tête haute. Jeudi, les tricolores s'étaient déjà montrées solides en battant le Danemark (24-23), pour leur premier match depuis l'Euro en décembre en Croatie et en Hongrie où elles avaient décroché la cinquième place. Alain Portes entend se servir de la dernière étape de cette compétition amicale pour faire tourner son effectif et progresser l'équipe, en testant de nouvelles joueuses, en vue du match de barrage contre la Slovénie, en juin, qui sera qualificatif pour le Mondial au Danemark en fin d'année.

Mais ce sont bien les joueuses-cadres Alexandra Lacrabère (9 buts), Allison Pineau (5 buts) et Nina Kanto (4 buts) qui ont structuré la rencontre et trouvé la clé de la victoire. Engagées dans un match serré (6-6, 15e), les Françaises peinaient à trouver la faille dans une défense polonaise solide et rugueuse. Mais après une égalisation sur un pénalty d'Allison Pineau (9-9, 24e), les Bleues profitaient d'une pénalité des Polonaises pour prendre l'avantage par un but d'Alexandra Lacrabère (11-9, 24). La France sortait à la mi-temps avec un rassurant 13-10.

En seconde période, les Polonaises ne parvenaient jamais à revenir au score (20-15, 16e) et les Bleues enchaînaient les tirs puissants jusqu'à la victoire (26-20). De retour en équipe de France après une sévère blessure au genou, la gardienne Cléopâtre Darleux (passée par l'ESBF) n'est pas entrée sur le terrain ce samedi, les cages étaient gardées par Amandine Leynaud (9 arrêts) et la bisontine Laura Glauser (5 arrêts), auteurs de belles prestations.

Un peu plus tôt dans la journée, la Norvège a très largement battu le Danemark (32-23). Les Bleues affronteront les championnes d'Europe norvégiennes dimanche à Besançon, pour le dernier match de cette 3è étape de Golden League. Jeudi, la Pologne avait créé la surprise en battant la Norvège (27-26).


 

Les réactions
  • Alain Portes, sélectionneur de l'équipe de France
"Nous avions l'envie de nous étalonner par rapport à cette équipe de Pologne qui a peu changé, qui joue peut-être de manière encore plus précise qu'au Championnat du monde, il y a un an et demi. Notre jeu est beaucoup plus en place, il y a moins de déchets, moins de crispation, plus de joueuses qui se lâchent et on est plus efficace à tous les postes. On a beaucoup évolué, on progresse. On a des petits gabarits, on est obligé de jouer vite et de prendre quelques risques. On les a fait courir et on leur a imposé un combat physique en défense. C'était un combat plus physique aujourd'hui que jeudi (contre le Danemark), où le style de jeu était plus spectaculaire, ça allait plus vite, avec de beaux mouvements. Mais on a su jouer dans les deux registres et on a su s'adapter aux deux adversaires, donc je suis plutôt content."
  • Amandine Leynaud, gardienne de l'équipe de France
"On avait à coeur de montrer qu'on pouvait battre la Pologne. On a très très bien défendu, on leur a posé beaucoup de problèmes, avec de l'intensité physique et elles se sont très vite usées ce qui nous a permis de gagner. On voit qu'aujourd'hui on a avancé, même avec des jeunes joueuses qui arrivent et rentrent dans le projet assez rapidement."
  • Alexandra Lacrabère, arrière-droite de l'équipe de France
"Ce soir on ne regrette rien parce qu'on a gagné et parce qu'on a réglé les problèmes qu'on avait eus face au Danemark en défense avec le pivot. Au niveau des performances, on commence à être stables, mais maintenant il faut voir sur des matches à gros enjeux. Depuis
qu'on est avec Alain (Portes), dès qu'on est sur des matches à grand enjeu, on se fige. Ces deux premiers matches de Golden League sont prometteurs, on sait quelle ligne il faut suivre."
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