L'ancien PDG de PSA Peugeot Citroen Philippe Varin touchera bien un retraite chapeau, alors qu'il avait publiquement affirmé y renoncer.
L'information a été révélée ce matin par le site Déontofi.com. L'ex patron bénéficiera bien d'une retraite complémentaire de 300 000 euros par an.
Une révélation qui provoque la colère des syndicats de l'usine sochalienne, qui ont dû faire de nombreux sacrifices.
"Marre, ras de bol ça fait trois ans qu'on nous donne 0% d'AG (augmentation générale, ndlr),et on apprend que certains sont à côté. Donc on n'est pas tous logés à la même enseigne et ça nous va pas. On aimerait une égalité de traitement dans l'effort qu'il y a fournir pour l'entreprise", s'indigne Guy Miseré, délégué CFDT chez PSA Sochaux.
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Dans un communiqué, le directoire de PSA rappelle que cette retraite complémentaire est tout à fait légale. Les conditions de la retraite de M. Varin sont conformes aux éléments officiellement communiqués sur le sujet.
"Philippe Varin avait volontairement renoncé aux conditions initiales et contractuelles de son régime de retraite supplémentaire, s’en remettant au Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën. Le Conseil a réformé ce régime début 2014, conformément aux recommandations AFEP/MEDEF, conduisant à une réduction de moitié des droits contractuels de Philippe Varin", indique le communiqué du groupe.
Varin profite des nouvelles règles de PSA
Fin 2013, en partance du groupe automobile alors en difficultés, Philippe Varin avait dû tirer un trait sur les 21 millions d'euros prévus pour sa retraite chapeau, face à l'avalanche de critiques suscitée par la publication de cette somme colossale. Mais l'ex-président du directoire de PSA a profité de la révision à la baisse le 1er janvier 2014 du système des retraites chapeau mis en place par le groupe pour ses dirigeants.Restait toutefois un problème, pointé par Deontofi.com. Pour bénéficier de ce nouveau système, Philippe Varin devait afficher au moins cinq ans d'ancienneté dans l'entreprise. Or, son mandat avait pris fin un tout petit peu trop tôt, lorsque Carlos Tavares avait pris sa place. Peugeot Citroën a donc offert à son ex-patron "un nouveau contrat de travail pour une mission d'assistance", explique le site. Cela a permis à l'actuel président du conseil d'administration du géant du nucléaire Areva de toucher sa retraite chapeau.