Les 680 000 candidats à la session 2015 du baccalauréat n'ont plus qu'un mois pour réviser avant d'attaquer six journées d'épreuves écrites. Les écrits du baccalauréat général débuteront le mercredi 17 juin au lieu d'un lundi et se termineront mercredi 24 juin, avec un week-end de pause.
Des annales gratuites sur le net
Pour s'entraîner, le ministère propose sur son site des annales avec la base de données Prep'Exam.La philosophie reste l'épreuve inaugurale pour les voies générale et technologique. En 2014, les lycéens avaient disserté sur "Doit-on tout faire pour être heureux?", "L'artiste est-il maître de son oeuvre?" ou encore "Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?".
Le benjamin des candidats au bac 2015 a 13 ans. Le plus âgé a 93 printemps, il était déjà l'aîné des candidats l'année dernière et retente sa chance.
Pourquoi le calendrier a-t-il été modifié ?
Le principal changement de l'édition 2015, c'est le calendrier. Les candidats commenceront à plancher le mercredi 17 juin, au lieu d'un lundi habituellement, et les écrits se termineront le mercredi 24 juin, soit trois jours d'épreuves, un week-end de relâche et encore trois jours d'écrits.Avec un démarrage le mercredi, l'idée est de "créer une respiration dans les six journées d'épreuves" grâce au week-end. L'étalement sur six jours au lieu de cinq permet d’éviter que les candidats handicapés n'aient à affronter des journées marathon de plus de huit heures.
Ce calendrier garantit "un délai global de correction pour l'ensemble des disciplines supérieur à celui de la session 2014", a affirmé le ministère face à des inquiétudes de correcteurs.
Les candidats sauront le mardi 7 juillet s'ils ont décroché le diplôme du premier coup, s'ils passent le rattrapage ou s'ils sont recalés.
Pourquoi la réforme du bac est-elle si difficile à mettre en œuvre ?
L'année dernière, le taux de réussite au bac s'est élevé à 88% toutes voies confondues : 91% pour le bac général, 90,7% pour le bac technologique et 82,2% pour le bac professionnel. La proportion de bacheliers dans une génération est montée à 77,4%.En cas de triche, le candidat risque l'interdiction de participer à tout examen de l'Education nationale pendant au moins cinq ans et de s'inscrire dans un établissement public du supérieur.
L'examen a été créé sous Napoléon voici plus de 200 ans. Il marque la fin des études secondaires et suffit en France pour s'inscrire à l'université. En revanche, le diplôme n'est pas suffisant pour les formations sélectives post-bac publiques ou privées, qui recrutent sur concours ou dossier avant même l'examen.
Les Français sont à la fois très attachés à leur baccalauréat, considérant comme un "monument national" cet examen que toute une génération passe simultanément. Mais la réforme de cet examen coûteux et lourd à organiser est un serpent de mer : tous les ans, des voix s'élèvent, suggérant de simplifier les épreuves, d'introduire davantage de contrôle continu... Reste que le taux de chômage est moitié moindre quand on a le bac que quand on ne l'a pas.