Abandons d’animaux : "Nous sommes au maximum de nos capacités" alertent les refuges de Besançon et Belfort

Alors que la période des vacances scolaires approche, plusieurs refuges de la SPA alertent sur la très forte hausse des abandons d’animaux. "Nous sommes dans une situation inédite. Nos capacités sont au maximum" s'alarment les responsables de refuges.

"C’est la première année que nous sommes dans une telle situation" alerte d’emblée Fabienne Chédeville, présidente de la société protectrice des animaux (SPA) de Besançon, "Le refuge déborde. Il n’y a pratiquement pas d’adoptions en ce moment, et les abandons se multiplient. On reçoit des appels incessants mais on ne peut pas pousser les murs".

Très forte hausse des abandons

Le constat est alarmant, inquiétant. Alors que le mois de juillet débute à peine, et que les vacances scolaires pointent le bout de leur nez, les refuges de la région sont déjà débordés. A Belfort, le refuge de l’Arche de Noé n’est plus en mesure d’accueillir de nouveaux félidés depuis le 1er juillet : "La chatterie du refuge est complète. Les familles d’accueil n’ont plus aucune capacité d’accueil (…) Il faut mettre un terme à ces abandons de masse" écrit le refuge sur Facebook.

La situation est identique à la SPA de Besançon où, fin mai, le refuge alertait déjà sur ses capacité d’accueil avec 49 chiens et 110 chats pris en charge. "Je pense qu’il y a un lien de cause à effet avec le Covid" explique Fabienne Chédeville, "Pendant le confinement, beaucoup de gens ont adopté ou acheté un animal. Cette année, ils peuvent de nouveau partir en vacances et on se retrouve dans une situation avec beaucoup plus d’abandons que d’habitude" poursuit la présidente.

Plus de place pour les chats

En ce début d’été, ce sont surtout les chats et les lapins qui sont abandonnés par leurs propriétaires. "Abandons d'animaux  devant le refuge, abandons de chatons trouvés, de chats adultes, de femelles avec leur chatons… ", tous les moyens semblent bons pour se débarrasser d’un animal, comme le détaille la SPA de Belfort, qui tient à rappeler aux propriétaires l’obligation à la stérilisation chez les félidés. "Quand on veut faire faire une portée à un chat, il faut en assumer les conséquences" souligne d'ailleurs la responsable du refuge de Belfort Elvina Bermon, "Heureusement on peut parfois compter sur les autres SPA de la région. Mulhouse vient de nous prendre 17 chats. Ça nous soulage un peu en ce moment".

Même constat à Besançon. "Nous avons une profusion de chatons qui nous arrivent. La liste d’attente n’en finit plus de s’agrandir" regrette la président du refuge, "Les salariés sont agressés par des gens qui ne veulent pas comprendre notre incapacité à répondre à leur demande. On fait ce qu’on peut, au maximum" poursuit-elle.

Des refuges sous tension

En plus des nombreux abandons, les refuges de Franche-Comté peinent à placer certains animaux dans des familles d’accueil - notamment les chiens - en cette période estivale. Ce qui provoque là aussi un embouteillage au niveau de la capacité d’accueil. Un problème qui ne se posait pas pendant le confinement. "Nous avons aussi beaucoup de signalements de maltraitance. Les gens doivent comprendre qu’un animal, ce n’est pas un jouet. Adopter un chat ou un chien, c’est pour 15 ou  20 ans. Il faut mesurer cela avant. Réfléchir à toutes les contraintes" rappelle une nouvelle fois Fabienne Chédeville.

Des refuges sous tension, c’est aussi plus de travail et de stress pour les salariés  : "La tension qu’il y a se ressent dans le refuge. Cela pèse sur les salariés. Les animaux le ressentent et ça monte en pression donc on accroit aussi les risques de morsures avec des animaux qui ne sont pas toujours faciles". Pas de quoi décourager pour autant les salariés des SPA, qui multiplient les appels sur les réseaux sociaux pour trouver des propriétaires à leurs animaux. 

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