En 2020, le ministère de l’Education nationale bénéficie d’un schéma d’emplois nul avec poursuite des suppressions de postes au sein de la fonction publique et une nouvelle diminution du nombre d’élèves à la prochaine rentrée. En Bourgogne, ce sont 104 postes du 2d degré.
C'est déjà l'heure de la rentrée 2020. Alors que l’académie de Dijon subit toujours une baisse démographique importante avec une prévision évaluée à - 1 126 élèves (- 1 070 en 2019). Dans ce contexte, l’académie va perdre pour la rentrée 2020, 104 moyens d’enseignements dans le 2d degré, c'est ce qu'a confirmé la rectrice Nathalie Albert-Moretti lors d'une conférence de presse ce lundi 3 février 2020.
La dotation globale horaire (DHG) sera donné à chaque chef d'établissement qui effectuera lui-même les coupes dans les classes. Mais la répartition des 104 postes sera définie de la sorte
- -43.5 collège
- -84 lycée
- -11 voie professionnelle
- - 11.5 filière post-bac
C'est difficile de se plaindre, les moyens sont satisfaisants ! Nathalie Albert-Moretti rectrice
L'addition de ces chiffres est supérieur aux 104 annoncés mais il existe toujours une marge pour réajuster. Pour la rectrice Nathalie Albert-Moretti, "c'est difficile de se plaindre, la Bourgogne est bien doté, et les moyens sont satisfaisants." Elle souligne également que 89% des heures dispensées se font devant moins de 24 élèves, et 10% devant - de 10 élèves.
Et ce alors que le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse bénéficie d’un schéma d’emplois nul dans un contexte de poursuite des suppressions de postes au sein de la fonction publique.
Une cinquantaine de manifestants était présents devant le rectorat, venant du lycée Romain Rolland de Clamecy dans la Nièvre. L'an prochain, une baisse de 20% est prévue, ce qui engendrerait la fermeture d'une classe de terminale et de deux de seconde et faisant augmenter les effectifs de 35 à 36 élèves selon le syndicat SNES-FSU.
Une délégation a été reçue plus de deux heures par la rectrice. Le rectorat explique que l'an passé ce lycée avait reçu trop, qu'il fallait réajuster, alors qu'il y aussi une baisse de 13% d'élèves. Le syndicat nous a déclaré : "On verra ce qu'on peut sauver".