Arnaud Montebourg lance son site participatif "Le projet France"

A la suite de l’appel du Mont Beuvray en mai dernier, Arnaud Montebourg lance "Le projet France". Cet espace d’échanges participatif sur internet vise à "permettre à la société civile de reprendre le contrôle de la politique".

Invité de la matinale de France Inter ce mardi, Arnaud Montebourg s’est exprimé longuement sur l’Etat du pays à un an de la présidentielle. L’ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif en a profité pour annoncer le lancement du « Projet France », un espace de dialogue sur internet avec les citoyens dans lequel il appelle chacun à faire ses propositions.
 
Le Projet France, "c’est la primaire des idées avant celle des candidats" écrit-il sur son blog.


Montebourg lance l'idée de jurys citoyens pour contrôler les institutions


Arnaud Montebourg a présenté plusieurs propositions pour moderniser la démocratie. L'ancien député de Saône-et-Loire a ainsi proposé que des citoyens puissent être tirés au sort dans les institutions nationales pour opérer des contrôles. "Je l'ai expérimenté en Saône-et-Loire, ça a fonctionné", a-t-il tenu à préciser. 

Il propose de remplacer les sénateurs par des citoyens tirés au sort "qui n'exerceront pas des fonctions législatives parce qu'ils n'ont pas de représentativité, mais des fonctions de contrôle de l'argent public, des engagements du gouvernement, du bon fonctionnement du service public." 

Arnaud Montebourg propose également d'introduire la possibilité pour les députés de destituer un ministre, sans pour autant faire chuter l'ensemble du  gouvernement. "Cela ne remet pas en cause la stabilité du système mais cela permet des contre-pouvoirs", dit-il.





Sans primaire, 2017 sera « la chronique d’une élimination annoncée »


L'ancien ministre de l'Economie (PS) Arnaud Montebourg a estimé mercredi que sans primaire à gauche, 2017 sera "la chronique d'une élimination annoncée", et a admis avoir commis des "erreurs" en soutenant François Hollande en 2011 et en aidant Manuel Valls à succéder à Jean-Marc Ayrault à Matignon.

La gauche est "dans un état extrêmement préoccupant de division (...), de désespoir, et on comprend pourquoi. Quand on est parti pour dire +la crise est la conséquence d'un système financier qui a commis de graves erreurs, nous allons le discipliner+, c'était le discours du Bourget, et qu'on se retrouve à faire payer la crise par les classes moyennes et populaires qui n'ont aucune responsabilité dans celle-ci, l'écart est si grand que la confiance est détruite", a-t-il analysé.

Il faut, selon M. Montebourg, "des idées nouvelles, des alternatives. C'est ce à quoi j'ai décidé de me consacrer".


Montebourg : "J'ai commis des erreurs"


"Que j'aie commis des erreurs, ça ne fait aucun doute", a-t-il également déclaré, interrogé sur son soutien à François Hollande face à Martine Aubry en 2011 et sur le fait d'avoir oeuvré à nomination de Manuel Valls à Matignon. M. Montebourg reproche à François Hollande de n'avoir "même pas essayé" de réorienter la construction européenne. Quant au "pacte" avec Manuel Valls, "il n'a pas été respecté".

De son passage au gouvernement, Arnaud Montebourg retient son action en faveur du "patriotisme économique" et notamment le "décret du 14 mai 2014 qui permet de contrôler certains investissements étranger sur des entreprises stratégiques". "C'est ce qui nous a permis de rééquilibrer l'accord Alstom et General Electric, c'est ce qui nous permettrait par exemple de bloquer le rachat de Technip, d'empêcher que Safran vende à des étrangers sa filiale Morpho, d'éviter que l'aéroport de Toulouse soit confié à des Chinois, ou que la filiale d'Alcatel qui est partie chez Nokia et qui a câblé 50% des câbles sous-marins dans le monde reste à Calais sous contrôle français".
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