Est-ce un loup ? Une nouvelle fois. La question taraude les agriculteurs du secteur de Faverney en Haute-Saône. Plusieurs attaques ont eu lieu ces derniers jours.
"Nous vous demandons à nouveau de redoubler de prudence et de vigilance en rentrant la nuit vos troupeaux" lance la FDSEA aux agriculteurs du secteur. Une troisième attaque en l'espace de six jours. Sur sa page Facebook, la FDSEA signale que 8 brebis ont été retrouvées ce matin sur la commune de Fleurey-lès-Faverney. Deux brebis sont indemnes. L'attaque aurait eu lieu dans la nuit.
Dans la nuit de mercredi à jeudi 8 janvier, un troupeau de 36 brebis avait été attaqué dans une pâture à Arbecey. “Soit c’est un très gros chien, soit c’est un loup, mais c’est une bête super puissante, les bêtes n’ont eu aucune chance” confiait Emile Billy, l’agriculteur. Deux brebis ont du être euthanasiées, les autres dispersées ici et là dans la pâture, n’avaient pas survécu.
La nuit suivante, 5 ovins ont été attaqués sur une parcelle à Breurey-les-Faverney à une dizaine de kilomètres de là, non loin de Port-sur-Saône.
Les services de l'office français de la biodiversité se sont rendus sur place lors des trois attaques pour relever des indices dans le but d'identifier l'animal auteur des attaques.
La préfecture de Haute-Saône invite depuis les attaques du début janvier, les éleveurs à protéger leur troupeau. "À ce stade, les caractéristiques de la prédation constatée n’ont pas permis de conclure à la responsabilité du loup, ni d’exclure celle de chiens errants" indiquaient en fin de semaine les services de l'Etat. La Direction Départementale des Territoires appelent les éleveurs à contacter :
- le 03.63.37.92.00 - ddt-bfc@haute-saone.gouv.fr
- le service départemental de l’OFB 03.84.76.17.00 –sd70@ofb.gouv.fr en cas de dommage sur troupeau ou de collecte d’indices de présence.
Entre le 11 août et le 21 septembre 2020, 21 attaques de loup avaient été dénombrées, 9 dans les Vosges et 12 en Haute-Saône dans le secteur de Fougerolles. 20 ovins et 15 jeunes bovins avaient été tués. La préfecture de Haute-Saône avait fini par autoriser des tirs de défense pour protéger les exploitations attaquées à plusieurs reprises, malgré des moyens de protection mis en en place. Un loup avait été abattu mercredi 23 septembre par un louvetier, sur une exploitation bovine du Val-d-Ajol (Vosges) déjà victime du prédateur.