Le 20 novembre 2019, les Nations Unies adoptaient la convention internationale des droits de l’enfant. Pour la première fois, les moins de 18 ans voyaient leurs droits reconnus par 195 Etats. Trente ans plus tard, c’est le traité sur des droits humains le plus ratifié de l’histoire.
Ce jour-là, lors de l’Assemblé générale des Nations Unies, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée à l’unanimité. 195 pays s’engagent à défendre les droits de tous les enfants et à rendre des comptes devant les Nations unies.
Ce texte veut assurer la sécurité et le bien-être de tous les enfants du monde même les plus pauvres.
L'UNICEF estime que sur les 2.2 milliards d'enfants dans le monde, 1,9 milliards vivent dans les pays en développement et 600 millions sont victimes de la pauvreté.
Pour les pays qui ont ratifié ce traité, cet engagement n’est pas que symbolique. Des outils de contrôles ont été mis en place :
- le comité des droits de l’enfant des nations unies contrôle la mise en œuvre de la convention.
- les Etats s’engagent à publier régulièrement des rapports sur le sujet.
Une première dans l’histoire de l’Humanité ! C'est le traité relatif à des droits humains le plus ratifié de l’histoire. 30 ans plus tard, seul les Etats-Unis et la Somalie n’ont pas rejoint ce mouvement.
La convention des droits de l’enfant concerne tous les enfants âgés de moins de 18 ans. Elle les reconnait, dès le premier article, comme des êtres humains, des personnes à part entière ayant des droits au même titre que les adultes.
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♦ Rappel de quelques articles de la Convention des droits de l’enfant
54 articles la composent, complétés par 3 textes complémentaires. Ils s’articulent autour de 4 grands principes : l’intérêt supérieur de l’enfant, la participation et le respect de l’opinion de l’enfant, la non-discrimination, le droit à la vie, la survie et au développement.
Cet anniversaire est l’occasion de rappeler certains des droits fondamentaux définis par la convention internationale des droits de l'enfant.
♦ Droit à une identité (articles 7 et 8) : pour avoir des droits, il faut d’abord exister. La Convention donne le droit à un nom et une nationalité pour que chaque enfant soit toujours protégé et pris en charge par son pays. En 2016, 230 millions d’enfants dans le monde n’étaient toujours pas déclarés. Sans déclaration de naissance ces enfants ne peuvent être ni soignés ni scolarisés dans leur pays.
♦ Droit à l’éducation (article 28) : tout enfant a le droit d’aller à l’école et d’avoir accès à des connaissances le préparant à sa vie d’adulte. En 2016 selon l’Unesco 61 millions d’enfants entre 6 et 11 ans ne vont pas à l’école.
♦ Droit à la vie de famille (articles (5 ,9,10, ,20) : ces articles reconnaissent à chaque enfant le droit d’être entouré de leur famille ou de ceux qui la remplace et d’être aimés.
♦ Droit à des conditions de vie décentes (article 27) : cela veut dire que chaque enfant a droit à un logement, une alimentation, de l’eau et de l’air de qualité. En 2017 en France 1 enfant sur 5 vit en situation de pauvreté et 60 000 sont mal logés.
♦ Droit à la santé (article 23, 24) : chaque enfant doit pouvoir être soigné s’il est malade et pourvoir mener des conditions de vie qui ne sont pas dangereuses pour sa santé.
♦ Droit à être protégé contre l’exploitation (articles 32, 34, 35, 36, 38) : on ne peut pas contraindre un enfant à travailler pour vivre ou faire vire sa famille. De même on ne peut pas non plus l’obliger à avoir des rapports sexuels forcés ou àfaire la guerre.
Ce 20 novembre 2019, 30 ans après la signature de la convention internationale des droits de l’enfant, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé à l’UNESCO, à Paris. Il a choisi cette journée pour exprimer sa volonté de protéger les enfants de la pédopornographie et des sites pornographiques.
