Coronavirus: réactions politiques en Bourgogne après l'allocution d'Emmanuel Macron

Si beaucoup reconnaissent un changement de ton du Président de la République, l'allocution d'Emmanuel Macron, ce lundi 13 avril, en pleine épidémie de covid-19, n'a pas totalement convaincu ses opposants politiques, en Bourgogne comme ailleurs.
 

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La fin du confinement prévue pour le 11 mai, c’est la principale annonce de cette nouvelle allocution présidentielle dédiée à la crise sanitaire du Covid-19. Le chef de l'Etat a également fait un début de mea culpa, reconnaissant que la France n'était « à l'évidence pas assez préparée ».


 

"Emmanuel Macron est sur la bonne voie mais il a encore des efforts à faire" François Rebsamen



Le maire PS de Dijon estime que « le ton était plus à propos, plus juste que les fois précédentes. Le Président a fait des annonces sociales qui sont positives ». Pour François Rebsament, le chef de l'Etat est « sur la bonne voie mais il a encore des efforts à faire et notamment assurer la coordination avec les territoires et les maires ».

Selon l'élu socialiste, la date du 11 mai pour débuter le déconfinement est une bonne chose car « plus le confinement total continue, plus l’économie aura du mal à se relever.  Il faut sortir le plus vite possible du confinement sinon le choc économique sera terrible ».

Pour le maire de Dijon, « on paie surtout la pénurie de nos moyens de déconfinement comme les masques et les tests. Il nous reste un mois pour y arriver. Les maires ont été associés par la parole, on souhaiterait l’être un peu plus. C’est mieux d’être associé plutôt que d’être informé ».

François Rebsamen qui voit d'un bon oeil la reprise dans les écoles : « si on veut que l’économie reparte il faut bien que les enfants retournent à l’école pour que leurs parents puissent aller travailler. Je suis favorable à ce que les écoles soient rouvertes, sinon ça sera une récession pire qu’au sortir de la guerre de 14 ».

 

"L’une des principales priorités des communes est de préparer la réouverture des écoles" Ludovic Rochette



Pour le président des maires de Côte d’Or, outre la forme « plus proche et plus humaine », l’allocution a eu « le grand mérite de fixer des échéances bien plus précises ».  Les maires ont d’ailleurs été cités à plusieurs reprises comme des maillons indispensables. « L’une des principales priorités des communes est de préparer la réouverture des écoles après le 11 mai, même s’il est difficilement envisageable d’imaginer tous les groupes scolaires de France rouvrir en même temps, et de la même manière » précise Ludovic Rochette.

Le Président des maires de Côte-d’Or qui demande des précisions : « les communes distribueront-elles des masques commandés, financés et transmis par l’Etat ? Les communes doivent-elles se charger de l’ensemble de ces tâches ? Là encore, les délais sont contraints et des protocoles seront, je n’en doute pas, précisés très rapidement ».

 

"Cette reprise dans les écoles laisse sceptiques nombre d'entre nous" Jean-François Farenc



Le président des maires ruraux de Saône-et-Loire salue la posture  « modeste et plus attentive » du Président de la République. « C'est une bonne chose car personne ne pense qu'un sauveur, seul, puisse nous permettre de sortir de cette crise complexe ». Jean-François Farenc ajoute : « Les enfants reprendront le chemin de l'école "progressivement" à partir du 11 Mai. Reste à dire ce que signifie "progressivement" et comment se ferait cette reprise, car elle laisse sceptiques nombre d'entre nous »

 

"Un commencement de mea culpa timide" Jérôme Durain 



Pour le sénateur socialiste de Saône-et-Loire Jérôme Durain « On peut être opposé au Président de la République et reconnaître ses progrès. Hier, Emmanuel Macron a donné l'impression de faire mieux en termes d'empathie. Ses mots concernant les enfants, la violence domestique, le contexte social ou encore la solitude qui frappe beaucoup de Français notamment chez les aînés étaient plus que bienvenus ».

Pour l’élu PS, il s’agit d’« un commencement de mea culpa, timide, concernant la piètre gestion de l'approvisionnement en masques par l'Etat, permet d'oublier la sensation de mépris qui avait pu se dégager chez certains ministres ».


 

"Un Président humain et déterminé" Didier Martin



Sans surprise, les éloges viennent de la majorité présidentielle. « Un Président humain et déterminé pour une sortie de crise progressive à partir du 11 mai, des mesures exceptionnelles de solidarité et un plan ambitieux de relance en France, en Europe et à l'International » retient le député (LaRem) de Côte d’Or,  Didier Martin.

Pour lui, « Les vertus qui aujourd'hui nous permettent de tenir seront celles qui nous aideront à bâtir l'avenir : notre solidarité, notre confiance, notre volonté ».  

 

"Il n’y a eu aucune véritable prise de conscience" Alain Houpert


Le président a évoqué une date possible de déconfinement, de réouverture des classes, de retour progressif de la vie économique. De quoi « donner un horizon aux interrogations des Français » selon Alain Houpert. « Mais à part cette date du 11 mai, que savons-nous ? Rien », s’exclame le sénateur (LR) de Côte-d’Or. « Qu’est-ce-que ces masques grand public, différents des masques chirurgicaux mais efficaces quand même selon le ministre de la Santé ? Comment va-t-on organiser la réouverture des crèches, collèges et lycées ? Peut-on sérieusement penser que des petits enfants ou des adolescents vont respecter les gestes barrières pendant encore une durée indéfinie ? » s’interroge l’élu pour qui « il n’y a eu aucune véritable prise de conscience : un mea culpa d’une demi-seconde avant une grande auto-satisfaction : selon lui, dès que les manques ont été perçus, comme le manque de masques et de tests, tout a été mis en œuvre ».

 

"La confirmation d’un débat parlementaire incontournable" Cécile Untermaier



Pour la députée socialiste Cécile Untermaier, le Président de la République « il était utile de fixer une date comme un objectif commun à atteindre. Cela représente un nouveau mois de sacrifice pendant lequel tout doit être fait pour qu’un déconfinement progressif puisse s’organiser ».

Pour Cécile Untermaier le procédé du "tracking" évoqué par le chef de l’Etat « n’est pas encore au point et que l’intérêt réside dans la confirmation d’un débat parlementaire incontournable. C’est une réponse technologique qui ne peut être balayée d’un revers de main et qui obligerait, si elle devait aboutir, à une action renforcée à destination des personnes qui ne sont pas connectées ».

 
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