Ce lundi 17 janvier des opposants et un collectif de riverains ont empêché l'abattage d'arbres centenaires dans le parc de Montmuzard. Les travaux d'abattage avaient débuté trois jours auparavant. Le collectif "Montmuzard et Dijon en transition" dénonce "un saccage d'arbres centenaires par le promoteur Nexity".
Ce lundi matin 17 janvier, une vingtaine de manifestants ont bloqué l'accès au parc de Montmuzard à des pépiniéristes venus abattre un des derniers arbres centenaires du parc.
Ce que dénonce le collectif
Selon les collectifs "Montmuzard en transition" et "Dijon en transition" dont les membres se battent contre la "bétonisation de Dijon", le promoteur immobilier Nexity "a commencé vendredi 15 janvier, sans prévenir l’abattage de plusieurs arbres centenaires exceptionnels au cœur du parc du Château Montmuzard. Ces arbres, en parfaite santé, gênent
simplement l’accès à l’immeuble d’appartements « de prestige » que le promoteur veut construire au cœur de cet espace boisé classé !"
L'opération concernerait, selon le collectif, "3 ou 4 très grands arbres centenaires, majestueux, exceptionnels."
Un sursis provisoire
Le Collectif de riverains "Montmuzard en transition" a bien conscience que les élagueurs reviendront, un sursis provisoire. Selon Daniel Lanet, président du Collectif, "juridiquement, on a usé nos dernières cartouches. Néanmoins, il y a une nappe phréatique, très près du sol, à 1m40, on ne désespère pas qu'il y a une faille qui soit à l'origine du blocage de la construction."
Un autre collectif est en soutien aux riverains : "Dijon en transition". Ses militants dénoncent une réduction de l'espace boisé classé dans la Métropole et une bétonisation de l'espace urbain, comme l'explique Louise, membre du collectif : "A Dijon, il y a de nombreux projets immobiliers qui viennent abattre des arbres, supprimer des espaces verts, alors que ce sont des espaces dont la population a besoin. Ce sont des ilôts de fraîcheur, par rapport au changement climatique
La position de la municipalité sur ce dossier
Le rapport de la commission d’enquête sur la modification du PLUi-HD (Plan Local d'Urbanisme) a été rendu public vendredi dernier et consultable ici https://www.metropole-dijon.fr/Services-et-missions/Urbanisme/PLUi-HD-Plan-local-d-urbanisme-intercommunal-Habitat-Deplacements/Modification-n-1.
Par rapport à une observation portant sur le risque de destruction de ces arbres, le Président de Dijon Métropole aurait répondu, selon le collectif "Montmuzard en transition" : « une analyse effectuée avec l’ONF a permis de redimensionner l’espace boisé classé existant, sur l’emprise réellement occupée par les grands arbres ».
Ce que les militants dénoncent comme "un gros mensonge puisque les trois arbres en cours d’abattage, qui ont donc été sortis du périmètre de l’EBC par le PLUi-HD de 2019, sont parmi les plus beaux spécimens du parc. Au passage, le commissaire-enquêteur qui a lu un peu trop vite la réponse de Rebsamen, fait une analyse à l’envers en assurant que « les grands arbres ont été préservés par l’AUGMENTATION de l’emprise de l’espace boisé classé ». Eh non, c’est tout l’inverse ! D’autre part, interrogé vendredi par des riverains, l’adjoint au Maire Benoît Bordat, assure que « les arbres ont été abattus pour des raisons sanitaires ». Pure invention et donc mensonge de la part de cet élu, dont on rappelle qu’il est membre de Cap Ecologie 21… mais pas ami des arbres pour autant. "
La réduction du périmètre boisé a donc été fatale pour au moins 3 arbres centenaires du parc Montmuzard.