Lundi 15 novembre, 44 chiens ont été retirés à leurs propriétaires sur une exploitation agricole de Pouillenay en Côte-d'Or. Les éleveurs sont soupçonnés de maltraitance animale. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Dijon.
Le parquet de Dijon a ouvert une information judicaire suite à la saisie de 44 chiens, victimes de maltraitance, dans un élevage de la commune de Pouillenay, en Côte-d'Or, lundi 15 novembre.
L'opération de saisie a été organisée avec les effectifs de la compagnie de gendarmerie de Montbard, des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et en présence d'une magistrate du parquet de Dijon.
Sur place, les gendarmes ont découverts "une exploitation d'un autre âge", "des bâtiments insalubres" et "des faits de maltraitances graves". Les chiens, de race boxer ou berger allemand, sont élevés dans "des conditions sanitaires déplorables", parmi les excréments ou les cadavres d'animaux.
"Une espèce de capharnaüm"
Jean-Marc Rigaud, maire de Pouillenay (21) est contacté par les gendarmes le 15 novembre dernier, pour être témoin de la saisie.
Sur place, il découvre "beaucoup de chiens pas très bien tenus, pas propres, pas soignés et qui ne mangeaient pas une nourriture appropriée". "Une espèce de capharnaüm", d'après le maire.
Certains chiens présentaient de nombreuses marques de blessures. Les bâtiments de stabulation où ils étaient abrités étaient dans un état lamentable.
Jean-Marc Rigaud, maire de Pouillenay
Les 2 personnes mises en cause sont des éleveurs de bovins et de chiens. Ils ont été placés en garde-à-vue et présentés devant un juge d'instruction. Placés sous contrôle judiciaire, ils ont interdiction d'exercer la profession d'éleveur et de vendre des chiens.
Ils avaient déjà fait l'objet de contrôles par les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) fin septembre 2020, puis en septembre 2021. Les deux fois, les services de la DDPP21 n'avaient pas pu accéder à certaines parties de l'exploitation, "les agents étant confrontés à l'opposition des exploitants", rapporte la Gendarmerie nationale. Ils avaient néanmoins pu constater certains signes de maltraitance animale.
Les bêtes ont été confiées à différentes associations de protection animale.