Une pétition demande l’interdiction de la chasse le dimanche. Si les chasseurs refusent, ils devront pourtant à l’avenir partager différemment les espaces naturels.
Doit-on reconsidérer l’utilisation des espaces naturels ? Pendant des décennies, les chasseurs en étaient pratiquement les seuls « propriétaires ». Forêts et espaces ouverts étaient leurs territoires à partir de l’ouverture de la chasse en septembre et jusqu’à la fin de l’hiver. C’était avant le développement des activités de nature, randonnée pédestre, VTT, trail, jogging.
Aujourd’hui, ces problématiques liées au partage de ces territoires sont un nouvel enjeu de société. Depuis quelques semaines la pétition "Pour un dimanche sans chasse" circule sur internet, près de 1.000 clubs, associations, centres équestres demandent que le dimanche soit un jour sans chasse.
Les chasseurs ont déjà répondu qu’ils était hors de question pour eux d’accepter arguant que la chasse est aussi un loisir et qu’il leur serait impossible de réguler les espèces de grands animaux (cerfs, sangliers) sans chasser le dimanche. Plus de 200.000 personnes ont signé la pétition.
En 2000, la loi Cochet avait entre autre interdit la chasse le mercredi, jour des enfants. Six ans plus tard une autre loi autorisait à nouveau la chasse tous les jours de la semaine.
Pourtant avec la multiplication des incidents et accidents impliquant des non-chasseurs et leur très large médiatisation la pression se fait de plus en plus forte sur les chasseurs. Les fédérations ont compris qu’elles devront « négocier » et partager différemment la nature. Améliorer la formation des chasseurs et durcir les conditions d’obtention du permis ne suffit plus. La chasse au gros gibier nécessite des carabines qui tirent des balles à plus d’un kilomètre.
Même en respectant les consignes de sécurité un accident est toujours possible. Il y a trois un VTTiste du Doubs était atteint par un balle au bras, il témoigne pour la première fois dans notre reportage.