Lorsqu’on se promène à Beaune, en Côte-d'Or, il est difficile aujourd’hui d’imaginer que des maisons, sont des vestiges transformés, améliorés : anciens baraquements du camp américain de Beaune.
Construit entre janvier et avril 1918, c’était un hôpital de 10 000 lits mais l’armistice signée, il a été transformé en université américaine.
A l’origine, l’emplacement du camp de Beaune est choisi pour sa proximité avec la voie ferrée. Les baraquements sont alignés par groupe de 20, le long des routes. Ils mesurent 30 mètres de long sur 6 de large et le terrain qu’ils occupent couvre 200 propriétés viticoles entre Saint-Nicolas, Gigny et Vignolles qui ne se sont pas remis de la crise du phylloxera.
615 bâtiments à Beaune... 500 à Allerey dans autre hôpital américain construit en 3 mois, en Saône-et-Loire, conçu à l’origine pour être un camp de convalescence de 10 000 lits complémentaire de celui de Beaune.
Les premiers blessés arrivent en septembre 1918, il en a encore en octobre, mais avec la fin des combats en novembre l’activité ralentit. En janvier 1919, alors que les Américains attendent que la paix soit signée pour rapatrier leurs troupes, leur grand quartier général décide de transformer le camp de Beaune en université et celui d’Allerey en ferme-école.
Au total plus de 9500 étudiants mobilisés peuvent reprendre leurs études dans toutes les filières médecine, sciences, lettres, droit, musique. Il y a plus de 600 professeurs et assistants. Les cours sont dispensés jusqu’au 31 mai 1919. Le 5 juin l’université ferme définitivement. Le 7 juillet, les dernières troupes américaines quittent Beaune.
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