Le maire de Commarin, en Côte-d'Or, a trouvé une façon originale d'évaluer les problèmes d'accessibilité de sa commune pour les personnes à mobilité réduite. Il a lui-même investi dans un fauteuil roulant et a arpenté les rues. Le bilan est sans appel : il y a beaucoup de soucis.
Janvier 2018. L'échéance approche pour les maires. A cette date, l'ensemble des communes de France devra s'être équipé d'installations rendant accessibles tous les lieux publics aux personnes à mobilité réduite.Le maire a investi dans un fauteuil à 1300 euros
A Commarin, en Côte-d'Or, le maire, Michel Raffeau, a trouvé une solution originale pour évaluer les problèmes que rencontrent les personnes en situation de handicap. Il a décidé de mettre la main à la poche et d'investir dans un fauteuil roulant pour arpenter les rues. Le bilan est sans appel, les problèmes sont nombreux, notamment dans l'école de la commune.Il faut monter quatre marches pour entrer dans l'établissement, huit en passant par des vestiaires. Une fois à l'intérieur, les portes sont trop étroites pour passer en fauteuil roulant. Le tout sans compter les trous dans la cour de récréation en pente. Malgré quelques subventions, les travaux de l'école, d'une durée de 5 mois, sont estimés à 60 000 euros.
Un problème de budget
Si le maire de Commarin admet sans difficulté que ces travaux sont nécessaires, il se trouve confronté à un problème de budget. Additionnés, ces travaux sont coûteux et bien supérieurs à ce que peut dépenser cette petite commune de 140 habitants.Votée en 2005, la loi pour l'accessibilité des personnes souffrant de handicap devait être appliquée par toutes les communes dès septembre 2015. Mais la date butoir arrivée, peu de communes étaient prêtes obligeant à repousser l'échéance.