Ce jeudi 5 novembre 2015 inaugure la première journée nationale contre le harcèlement à l'école. Elle aura lieu désormais, chaque année, le premier jeudi après les vacances de la Toussaint. Dans différents établissements, on va évoquer ce fléau qui toucherait 700 000 élèves en France.
Chaque année, en France, on estime que 700 000 enfants seraient victimes de façon répétée de violences verbales ou physiques lorsqu'ils sont à l'école. Soit un élève sur dix. Ce harcèlement scolaire est particulièrement difficile à repérer pour les enseignants et les proches. Car l'enfant a souvent recours à un mécanisme de défense bien connu : le repli sur soi. C'est pour cette raison que le ministère de l'Education a décidé de faire du jeudi 5 novembre la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.
Un site internet et un numéro de téléphone pour dire non au harcèlement scolaire
Cette campagne de prévention du phénomène s'appuie sur un site internet dédié : http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ . Sur cette plateforme, parents, enfants et professeurs peuvent apprendre à se défendre contre le harcèlement à l'école grâce à des guides, des outils de sensibilisation et des paroles d'experts. Dès aujourd'hui, les victimes et leurs parents peuvent aussi joindre le 3020, un numéro de téléphone qui permet d'obtenir des conseils sur le comportement à adopter.Un clip de sensibilisation diffusé à la télévision
Pour marquer cette première journée contre le harcèlement, un clip de prévention a été réalisé par la journaliste et réalisatrice de documentaires Mélissa Theuriau. Il est diffusé sur France Télévisions pour sensibiliser les jeunes élèves de primaire, premières victimes de ce genre de violences.Campagne Non Au Harcèlement - Le harcèlement... par EducationFrance
Exemples d'actions mises en place au lycée "Simone Weil" à Dijon
A Dijon, le lycée "Simone Weil" a mis en place un programme de prévention et de sensibilisation depuis trois ans. Dans cet établissement, plus de la moitié des professeurs sont formés à la communication non-violente. Pendant tout le mois de novembre, les élèves de seconde participent à des ateliers sur cette problématique. Au programme, visionnage de films, débats, sketchs, conception d'affiches et rappel à la loi par un policier sur la question précise du cyberharcèlement. Ces échanges sont l'occasion de prendre conscience que le simple fait de rire quand un camarade de classe est moqué, dénigré voire rudoyé rend complice.Le reportage de T. Pfeiffer et C. Gaillard avec :
- Capucine Vigel, proviseure du lycée Simone Weil
- extrait d’un court-métrage d'Emilie Léger
- Michelle Jacquinot, référente académique harcèlement
- Marion Girault, élève en BTS