Ce dimanche 28 mai, Cloé Goldi, une maquilleuse dijonnaise, a été sacrée championne de France de body painting. C'est la première fois que cet art a sa compétition dans le pays. L'occasion de mettre en lumière cette discipline peu connue du grand public.
Elle est championne de France de body painting, mais elle a découvert cette discipline sur le tard. Née à Dijon, Cloé Goldi a réalisé dans un premier temps des études de tourisme à Beaune avant de se reconvertir dans le maquillage en intégrant "Backstage", une école de maquillage artistique à Dijon.
C'est en formation qu'elle découvre le body painting. "J’ai du peindre un corps à l'école et j’ai adoré. Je me suis éclatée !” Même si elle a terminé son cursus il y a deux ans, elle garde toujours un lien avec l'établissement en tant qu'assistante.
À côté, elle n'a pas lâché le body painting et a peint une dizaine de corps depuis. “J’ai déjà fait un zombie. Pour la cité de la gastronomie, j’ai réalisé une fresque sur le thème de la Bourgogne. On retrouvait notamment la chouette devant et l’ours pompon entouré de vignes derrière.”
6h30 pour dessiner sur un corps
Ce dimanche 28 mai à Epinal, elle a été sacrée championne de france bodypainting à 25 ans. Une performance remarquable pour la benjamine de la compétition, alors que c'était sa première participation. 19 personnes ont participé et avaient 6h30 pour peindre leurs modèles, avec un thème "mythes et légendes".
Pour sa création, Chloé s'est inspirée de la légende du Kistune et de la déesse Inari. "Je me suis entraîné sur du papier. Cela m’arrive de dessiner sur moi aussi pour que je me rende compte de comment ça rend sur un être humain. Je peux voir ce que donnent les couleurs.”
“Le corps est notre toile.”
Cloé GoldiMaquilleuse professionnelle
Durant la compétition, c'est sur une personne qu'elle a peint. Et les modèles ne sont pas choisis au hasard. “Je choisis en fonction de ce que je veux peindre, si j’ai besoin d’un corps musclé, avec des courbes..." Les modèles portent un bas, et les femmes peuvent avoir des cache-tétons. “Ils nous disent toujours qu’ils n’ont pas la sensation d’être nu, c’est comme s’ils étaient habillés."
"Il faut s'adapter aux courbes du corps"
Le championnat se déroule à l’occasion des rencontres body painting France. On retrouve beaucoup d’artistes tout le long du week end qui sont venus partager leurs passions, leurs techniques et leur savoir-faire, mais aussi “s’amuser’.
C'est pour ça que Cloé aime tant le body painting. "On laisse place à son imagination. On peut dessiner des personnages ou des univers divers et variés. Sur un corps, il faut s’adapter aux courbes. Sur une femme, il y a la poitrine. Il faut la prendre en compte pour placer nos éléments et ne pas déformer notre réalisation."
L'année prochaine, Cloé Goldi a des chances de remettre son titre en jeu. En attendant, la Dijonnaise compte bien continuer à explorer le corps humain, à coups de crayon et de pinceau.