Menaces sur le match Dijon-Troyes : la surveillance policière est renforcée

Le «commando de défense du peuple et de la patrie française» a exigé la libération de 8 personnes arrêtées en octobre et a dit au Bien Public vouloir «frapper» lors du prochain match du DFCO à Dijon si leur requête était refusée. 

A la suite des menaces d'un «commando» d'ultra-droite, le match de Ligue 1 Dijon-Troyes se déroulera sous «surveillance policière renforcée» samedi 18 novembre 2017, a indiqué une porte-parole de la préfecture de Côte-d'Or.

Le commando avait menacé d'une action pendant le match auprès de la rédaction du Bien Public. Le quotidien régional rapporte que le groupe exige la libération de personnes soupçonnées d'avoir voulu perpétrer des actes terroristes contre des personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise.

Le groupe a dit vouloir «frapp[er] le prochain grand événement ayant lieu à Dijon», soit le match de football qui se jouera le 18 novembre contre Troyes, si ses requêtes ne sont pas satisfaites. La demande de libération concerne 8 personnes arrêtées au début du mois d'octobre près de Marseille, qui seraient membres d'un groupuscule lié à l'extrême-droite. 

©France 3 Bourgogne
Reportage de Morgane Jacob, Isabelle Rivierre et Philippe Sabatier
Intervenant : Frank Mauerhan.



Le groupe a également employé des propos violents à l'égard des membres de SOS Racisme. L'association a publié lundi 6 novembre un communiqué s'inquiétant de «la naissance d’un nouveau groupe violent d’extrême-droite». Ce communiqué fait suite à la revendiquation en fin de semaine dernière des attaques au marteau perpétrées en septembre à Dijon et à Chalon-sur-Saône par ce «commando». 

Les journalistes de la rédaction ont également été menacés parce que les déclarations des membres du commando n'avaient pas été publiées dans les temps qu'ils exigeaient. 

Les forces de l'ordre tentent de déterminer la crédibilité de ces menaces, leurs auteurs et leurs liens avec les groupes évoqués. Le parquet de Dijon a indiqué au Bien Public avoir été dessaisi de l'enquête au profit de celui de Chalon-sur-Saône, les attaques ayant eu lieu dans les deux villes. Le procureur souligne toutefois rester "très prudents sur la réalité des liens" entre les deux événements. 

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